Scheer invite Trudeau à plus de transparence
AGENCE QMI | Le chef conservateur, Andrew Scheer, presse Justin Trudeau de lever son droit de confidentialité avocat-client, afin que les Canadiens puissent connaître la teneur de ses échanges avec l’ancienne procureure générale dans le dossier de SNC-Lavalin.
« Comme vous le savez, tout client peut choisir de lever le droit de confidentialité avocat-client, dit M. Scheer dans une lettre adressée à M. Trudeau, datée d’hier, également envoyée aux médias. Dans le cas présent, Monsieur le premier ministre, vous pouvez lever vos devoirs envers l’ancienne procureure générale du Canada. »
Le chef de l’Opposition a également rappelé que dans le cadre de l’enquête sur le sénateur Mike Duffy, l’ancien premier ministre Stephen Harper avait accepté de rendre publics ses échanges avec son procureur général, idem pour Paul Martin à l’époque de la commission Gomery.
C’est en évoquant le secret professionnel avec son ancien client que l’ancienne procureure générale Jody Wilson-Raybould, aujourd’hui ministre des Anciens Combattants, a pu s’abstenir de commenter vendredi les allégations d’ingérence du bureau du premier ministre dans le dossier des poursuites contre SNC-Lavalin.
PRESSIONS ?
Un article publié jeudi dans le Globe and Mail laissait entendre que des membres du cabinet Trudeau auraient fait pression sur Mme Wilson-Raybould, pour que la directrice des poursuites pénales abandonne les procédures judiciaires contre SNC-Lavalin afin d’éviter les conséquences économiques d’une condamnation. La firme est accusée d’avoir versé des millions $ de pots-devin à des hauts placés du régime Kadhafi en Libye pour y obtenir des contrats entre 2001 et 2011.