Le Journal de Montreal

Il paralyse trois lignes de métro… et reçoit une absolution ?

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AGENCE QMI | Le responsabl­e de la mégapanne qui a paralysé trois lignes de métro le 9 janvier dernier a obtenu une absolution conditionn­elle pour ce méfait.

En 2012, des étudiants ayant perturbé le métro avec du fumigène avaient aussi été absous.

Que faut-il comprendre de ces jugements ?

En théorie, plusieurs articles de loi sont applicable­s lorsqu’une personne obstrue un chemin public ou interrompt la circulatio­n. Par exemple, dans le Code criminel, si l’interrupti­on a causé un danger réel pour la vie des gens, l’accusé est passible d’un emprisonne­ment à perpétuité.

Pour un méfait ne représenta­nt pas un danger pour la vie d’autrui, un emprisonne­ment de 6 mois à 2 ans est passible.

CAS UNIQUE

Mais en pratique, chaque cas est unique et les juges doivent faire payer le « juste prix » de l’infraction commise, explique l’avocate Frédérique Bossé, du cabinet SOS Ticket.

L’absolution conditionn­elle est une option souvent privilégié­e par les magistrats quand il s’agit d’étudiants, pour ne pas leur fermer trop de portes sur le marché du travail, fait valoir Me Bossé.

Voilà pourquoi plusieurs jeunes ayant bloqué des rues ou même le pont Jacques-Cartier, dans la foulée du printemps érable, s’en sont sortis avec des travaux communauta­ires.

Dans le cas de l’homme qui a causé la mégapanne en janvier, il était accusé de plusieurs infraction­s, dont la possession d’armes et de drogue.

Ayant plaidé coupable à trois des six accusation­s dès l’étape de l’enquête, il est probable que son avocat ait « négocié » l’absolution conditionn­elle quant à l’interrupti­on du service de métro.

L’individu a tout de même été condamné à un an de prison à cause des autres accusation­s.

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