Trump vante de nouveau son mur à la frontière
EL PASO | (AFP) Donald Trump a retrouvé les estrades de campagne hier à El Paso, ville frontalière avec le Mexique, pour vanter le mur qu’il réclame à cor et à cri, avec un oeil sur les négociations au Congrès et un autre sur la présidentielle de 2020. « Nous avons besoin d’un mur. Sans un mur, cela ne fonctionnera pas », a lancé le président américain avant de quitter Washington pour son premier rassemblement de 2019.
Affaibli par la perte de la Chambre des représentants et son recul dans le bras de fer qu’il a engagé avec les démocrates sur l’immigration, M. Trump exige toujours le déblocage de quelque cinq milliards de dollars pour construire la structure controversée.
« Nous allons avoir une foule fantastique », a-t-il prédit, assurant que 75 000 personnes s’étaient inscrites pour venir l’écouter, mais que le « El Paso County Coliseum », d’où il doit s’exprimer, ne contenait que 8000 places. Le président devait entrer sur scène à 21 h (22 h, heure du Québec)
LE PRÉSIDENT DÉFIÉ
Hier, dans un geste de défiance envers Donald Trump, le nouveau gouverneur de Californie s’apprêtait à ordonner le retrait des militaires de la Garde nationale déployés le long de la frontière entre son État et le Mexique. Le démocrate Gavin Newsom devait signer l’ordre de retrait, hier, à la veille de son discours sur « l’état de l’État » dans lequel il compte dénoncer une « crise fabriquée de toutes pièces ».
Par ailleurs, les parlementaires américains ont trouvé un accord de principe permettant d’éviter une nouvelle paralysie partielle des administrations des ÉtatsUnis à la fin de la semaine, ont annoncé tard hier soir des sénateurs à l’issue d’une réunion de négociation. Toutefois, aucun détail n’a été donné sur le contenu de cet accord, qui doit encore être approuvé par la Maison-Blanche.