L’immigration et la formation comme solutions
Acculés au pied du mur à cause du manque de travailleurs, les principaux acteurs du domaine touristique du Québec cherchent des solutions à long terme qui pallieraient la crise qui sévit dans leur industrie.
« Tous les domaines vivent une pénurie [de main-d’oeuvre], fait valoir Liza Frulla, directrice générale de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Il faut arrêter de se plaindre et être en mode solutions. »
Des milliers d’emplois sont toujours à pourvoir en tourisme dans la province (voir texte principal).
Mais la situation ne se réglera pas du jour au lendemain, affirment les représentants du milieu.
« Ça va durer plusieurs années, on n’a pas le choix de faire avec », soutient Éric Bilodeau, directeur des communications de l’Office de tourisme de Québec, qui se dit préoccupé par la situation, sans évoquer la catastrophe.
Par ailleurs, le tourisme serait en croissance exponentielle, selon Mme Frulla.
À L’ESSENTIEL
Et une partie de la solution à la pénurie repose dans l’immigration et la formation courte, mais adaptée au type d’emploi, afin que l’intégration au marché du travail soit plus rapide.
« On a besoin de cuisiniers, de plongeurs, de préposés aux chambres et de réceptionnistes. C’est à nous d’ajuster les formations et d’enseigner le nécessaire, comme les standards d’hygiène, qui diffèrent d’un pays à l’autre », affirme la DG de l’ITHQ.
Celle-ci croit que le gouvernement a son bout de chemin à faire pour faciliter la venue de nouveaux arrivants.
L’ITHQ développe également de multiples associations avec les centres collégiaux en région afin de se délocaliser des grands centres comme Montréal.
LA JEUNESSE EN RÉGION
« Il faut donner envie aux jeunes entrepreneurs et gestionnaires de travailler en région une fois leur formation terminée », explique-t-elle, soutenant que la pénurie s’y avère encore plus importante.
« L’offre risque de changer. Il faut continuer d’améliorer la qualité des services. Les meilleurs et les battants survivront », conclut Mme Frulla.
Outre ces pistes de solutions, les propriétaires font chaque jour des pieds et des mains pour améliorer leur sort face à cette réalité qui persiste et qui n’est pas près de s’atténuer (voir texte principal).