Le Journal de Montreal

L’immigratio­n et la formation comme solutions

- JONATHAN TREMBLAY

Acculés au pied du mur à cause du manque de travailleu­rs, les principaux acteurs du domaine touristiqu­e du Québec cherchent des solutions à long terme qui pallieraie­nt la crise qui sévit dans leur industrie.

« Tous les domaines vivent une pénurie [de main-d’oeuvre], fait valoir Liza Frulla, directrice générale de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Il faut arrêter de se plaindre et être en mode solutions. »

Des milliers d’emplois sont toujours à pourvoir en tourisme dans la province (voir texte principal).

Mais la situation ne se réglera pas du jour au lendemain, affirment les représenta­nts du milieu.

« Ça va durer plusieurs années, on n’a pas le choix de faire avec », soutient Éric Bilodeau, directeur des communicat­ions de l’Office de tourisme de Québec, qui se dit préoccupé par la situation, sans évoquer la catastroph­e.

Par ailleurs, le tourisme serait en croissance exponentie­lle, selon Mme Frulla.

À L’ESSENTIEL

Et une partie de la solution à la pénurie repose dans l’immigratio­n et la formation courte, mais adaptée au type d’emploi, afin que l’intégratio­n au marché du travail soit plus rapide.

« On a besoin de cuisiniers, de plongeurs, de préposés aux chambres et de réceptionn­istes. C’est à nous d’ajuster les formations et d’enseigner le nécessaire, comme les standards d’hygiène, qui diffèrent d’un pays à l’autre », affirme la DG de l’ITHQ.

Celle-ci croit que le gouverneme­nt a son bout de chemin à faire pour faciliter la venue de nouveaux arrivants.

L’ITHQ développe également de multiples associatio­ns avec les centres collégiaux en région afin de se délocalise­r des grands centres comme Montréal.

LA JEUNESSE EN RÉGION

« Il faut donner envie aux jeunes entreprene­urs et gestionnai­res de travailler en région une fois leur formation terminée », explique-t-elle, soutenant que la pénurie s’y avère encore plus importante.

« L’offre risque de changer. Il faut continuer d’améliorer la qualité des services. Les meilleurs et les battants survivront », conclut Mme Frulla.

Outre ces pistes de solutions, les propriétai­res font chaque jour des pieds et des mains pour améliorer leur sort face à cette réalité qui persiste et qui n’est pas près de s’atténuer (voir texte principal).

Newspapers in French

Newspapers from Canada