Une mère aimante et active, selon sa grande amie
La mère de 40 ans trouvée morte, asphyxiée, aux côtés de sa fille de cinq ans mercredi à Lac-des-Plages, en Outaouais, était loin de l’image qu’on pourrait se faire d’une personne suspectée d’avoir tué sa fille avant de se suicider, assure l’une de ses grandes amies.
« C’était une grande voyageuse, une femme intelligente, éduquée, ouverte sur le monde, lumineuse et surtout, une excellente maman », confie Katina Binette Mazerolle, une amie d’enfance qui est demeurée très proche de Julie Meunier.
DOULEURS
Sa fille Rose était le centre de son monde, assure sa copine, qui ne s’explique pas comment elle a pu faire une chose pareille. La fillette respirait le bonheur et était un véritable rayon de soleil. Sa mère l’emmenait partout et faisait une multitude d’activités avec elle.
« Rose ne marchait pas, Rose se déplaçait en chantant et en dansant, tout le temps », dit Mme Binette
Mazerolle.
Selon son entourage, Julie Meunier avait des problèmes de santé mentale et disait souffrir d’un trouble bipolaire.
Elle avait vécu des phases dépressives dans sa vie et chaque fois, elle s’éloignait de ses amies et refusait d’en parler.
Elle souffrait également d’importantes douleurs physiques, notamment aux reins et au niveau gastrique. Les médecins n’auraient jamais découvert le problème, selon Katina Binette Mazerolle
L’hiver, les douleurs s’accentuaient, si bien que Julie Meunier s’envolait vers des pays où le climat était plus chaud. Lorsque son ex-conjoint acceptait, elle se faisait un plaisir d’emmener sa petite Rose avec elle.
Comme bien des gens dans l’entourage de la mère, Katina Binette Mazerolle vit des émotions contradictoires depuis qu’elle a appris la nouvelle.
« Je vis une grande peine quand je pense que je ne reverrai plus jamais mon amie et sa petite Rose, mais en même temps, je suis révoltée et pleine de rage quand je pense à ce qu’elle a fait. »
AUCUNE TRACE DE VIOLENCE
La section des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec enquête sur le drame.
Tout indique qu’il s’agirait d’un meurtre suivi d’un suicide. Julie Meunier et sa fille Rose sont mortes d’asphyxie et aucune trace de violence n’a été découverte sur les corps. Elles ont été trouvées sans vie par la femme de ménage d’un chalet loué sur Airbnb.
Selon le père de la petite, Julie Meunier n’a laissé ni lettre ni message électronique pour expliquer son geste.
Si vous avez besoin d’aide, contactez la Ligne québécoise de prévention du suicide au 1 866 APPELLE (277-3553).