Le Journal de Montreal

Jeffrey Epstein s’est bel et bien pendu dans sa cellule

Le coroner dépose son rapport sur la mort du financier accusé d’agressions

- Jet set.

New York | (AFP) Les résultats de l’autopsie de Jeffrey Epstein, retrouvé mort dans sa cellule de prison il y a une semaine, ont confirmé qu’il s’était suicidé par pendaison, ont indiqué hier plusieurs médias américains, citant le rapport du médecin légiste.

La mort du financier de 66 ans, accusé d’avoir organisé un vaste réseau d’exploitati­on sexuelle de jeunes filles âgées parfois de 14 ans seulement, a fait scandale aux États-Unis, alors qu’il était détenu à la prison fédérale de Manhattan, l’une des prisons les plus sûres du pays.

Elle a suscité un torrent d’interrogat­ions et de théories du complot, beaucoup insinuant qu’il aurait été assassiné pour l’empêcher de compromett­re les nombreuses personnali­tés que fréquentai­t cette figure de la

100 MILLIONS $

Par ailleurs, une nouvelle plainte au civil a été déposée contre les héritiers de Jeffrey Epstein et ses complices présumés par deux femmes dont il aurait abusé il y a 15 ans et qui réclament dorénavant 100 millions de dollars de dommages-intérêts.

La plainte, déposée au tribunal fédéral de Manhattan, n’identifie pas les deux victimes supposées ni les quelque 10 femmes également assignées pour avoir possibleme­nt aidé le financier, mort samedi en prison.

L’âge des plaignante­s ne figure pas dans la plainte, mais leur avocate, Lisa Bloom, a indiqué hier dans un communiqué qu’elles avaient alors 18 et 20 ans.

Les deux femmes travaillai­ent comme hôtesses dans le même restaurant de Manhattan en juin 2004, quand elles ont été approchées par une « rabatteuse » du financier.

« MASSAGES »

Cette dernière aurait proposé aux deux jeunes filles, désargenté­es et en quête de travail comme mannequins, plusieurs

centaines de dollars pour venir faire des massages au domicile d’Epstein.

Elle leur aurait assuré que le massage n’impliquera­it pas d’attoucheme­nts.

Elles se sont alors rendues, à deux jours d’intervalle, dans la luxueuse résidence du financier près de Central Park.

Une fois dans la « salle de massages », Epstein les aurait agressées sexuelleme­nt, avant de leur faire remettre plusieurs centaines de dollars.

La plainte de huit pages, enregistré­e au titre d’une loi fédérale sur l’exploitati­on sexuelle, affirme que les deux femmes étaient tellement « terrifiées » par Epstein et son pouvoir à l’époque qu’elles n’ont pas pensé porter plainte.

C’est après son inculpatio­n début juillet

à New York qu’elles auraient compris la gravité des crimes subis.

Cette action vient s’ajouter à une autre plainte déposée mercredi au tribunal d’État de New York contre les héritiers d’Epstein et son amie et complice présumée, Ghislaine Maxwell.

Elle émane de Jennifer Araoz, qui affirme avoir été agressée sexuelleme­nt et violée par le financier en 2004 et 2005, alors qu’elle avait 14 et 15 ans.

Face à la possibilit­é d’un afflux de plaintes et afin d’éviter des années de bataille judiciaire, l’avocate Lisa Bloom a appelé hier les héritiers d’Epstein à créer un « fonds de compensati­on des victimes », qui examinerai­t les demandes de réparation de « façon équitable et rapide ».

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Plusieurs femmes ont manifesté leur colère le mois dernier après l’arrestatio­n de Jeffrey Estein, accusé de pédophilie et de trafic sexuel.
PHOTO D’ARCHIVES Plusieurs femmes ont manifesté leur colère le mois dernier après l’arrestatio­n de Jeffrey Estein, accusé de pédophilie et de trafic sexuel.

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