Des pilotes formés comme dans Top Gun
Une entreprise québécoise les entraîne au combat
AGENCE QMI | Une entreprise québécoise entraîne des pilotes pour le combat comme dans le populaire film Top Gun.
L’entreprise Top Aces possède une trentaine d’appareils et compte parmi ses clients le Canada, l’Allemagne et l’Australie.
En jouant « l’ennemi » lors de simulations, la compagnie s’assure que les pilotes des différents groupes militaires soient prêts pour le combat.
« Ça commence par la surprise: il faut qu’ils soient capables de nous détecter, de nous identifier. Est-ce que c’est un avion ennemi, est-ce que c’est un avion ami. Il faut qu’ils fassent une intervention. Et une fois que c’est identifié qu’il s’agit d’un ennemi, ils vont attaquer », a expliqué Daniel Gibeau, chef de division technique au sein de l’entreprise.
« On est propriétaires des avions. Nos pilotes sont des anciens militaires qui ont toute la formation [...] ça veut dire que les armées n’ont pas besoin d’avoir le personnel ou les avions pour faire ça », a ajouté M. Gibeau.
Devenue leader mondial dans son domaine, Top Aces vient d’atteindre les 80 000 heures de vol.
L’entreprise, dont le quartier général international est situé à Dorval, est aussi présente aux États-Unis et en Allemagne.
Elle compte au total 300 employés à travers le monde, un nombre qu’elle espère tripler d’ici les prochaines années.
ARMÉE AMÉRICAINE
Top Aces a d’importants projets d’expansion et vient notamment de faire l’acquisition de 29 F-16 dans le but d’obtenir des contrats d’entraînement de l’imposante armée américaine.
« Le marché va être probablement autour de 2 G$ par année. On va donc faire une grosse partie de ce travail », a dit M. Gibeau.
Ils offrent notamment de l’entraînement air-air avec adversaire, du soutien aérien rapproché pour l’entraînement JTAC (Joint terminal attack controller) et de l’entraînement à la lutte antiaérienne par bateau.
La compagnie comporte aussi un volet entretien.
« On fait de la maintenance, mais, souvent, on est sur la rampe. On voyage avec les jets [...] c’est vraiment le fun », a indiqué Marc-André Tremblay, mécanicien d’aéronefs depuis plus de 20 ans.
« Ces jets-là sont extrêmement mis à l’épreuve vu qu’on pratique un peu les situations de guerre. La maintenance est donc importante», a précisé le spécialiste.