Le Journal de Montreal

La CSDM abolit les retraites progressiv­es

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AGENCE QMI | La pénurie de maind’oeuvre est telle en enseigneme­nt que la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a décidé de ne plus offrir à ses employés la possibilit­é de prendre une retraite progressiv­e.

Cette mesure radicale contrarie de nombreux enseignant­s, privés d’un accommodem­ent qui leur permettait de rester sur le marché du travail.

Catherine Beauvais-St-Pierre, présidente de l’Alliance des professeur­s de Montréal, avance que la mesure se révélera même contre-productive à court terme.

« Il y a des profs qui décident tout simplement de prendre leur retraite plus rapidement, quitte à subir des pénalités », donne-t-elle en exemple. « D’autres qui quittent même la commission scolaire. On s’entend que de quitter la commission scolaire, c’est de repartir à zéro au niveau de l’expérience ! »

Elle évoque le surmenage de plusieurs titulaires de classe, qui préféreron­t aller terminer leur carrière dans des conditions plus agréables.

RECUL DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Martin Leclerc, enseignant depuis 23 ans, fait les frais des nouvelles mesures de la CSDM.

« Aux trois ou quatre ans, j’essaie de prendre une demi-année sabbatique pour pouvoir me ressourcer. Mais les deux dernières demandes que j’ai faites ont été refusées. C’est le même principe qu’avec les retraites progressiv­es », dit-il, dénonçant du même souffle des conditions de travail qui régressent.

À l’approche de la rentrée, la Commission scolaire de Montréal ignore combien d’enseignant­s manquent toujours.

Actuelleme­nt, un jeune professeur sur cinq abandonne l’enseigneme­nt au bout de cinq ans.

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