Un décès à l’hôpital qui était évitable
Il est mort avant qu’on lui installe son aide respiratoire
DRUMMONDVILLE | Le décès d’un homme de 67 ans survenu à l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville, dans le Centre-du-Québec, était évitable.
C’est la conclusion à laquelle est arrivé le coroner Yvon Garneau, chargé de faire la lumière sur le décès de Clément René en juillet 2018.
Souffrant de sclérose latérale amyotrophique (SLA), M. René avait été hospitalisé à la suite d’une infection urinaire.
QUI VA S’OCCUPER DE LUI ?
En observation pour la nuit, sa conjointe avait apporté son BiPAP, un appareil d’assis- tance respiratoire nécessaire à ses besoins d’oxygénation pendant son sommeil.
L’inhalothérapeute lui avait dit que quelqu’un s’occuperait de lui installer l’appareil une fois son transfert dans une chambre effectué.
Transféré vers 21 h 50, Clément René a demandé à quelques reprises aux infirmières et préposés aux bénéficiaires de lui installer son masque et de mettre l’appareil.
À au moins deux occasions, le poste infirmier a été avisé de la situation sans que personne appelle l’inhalothérapeute.
TROP TARD
Vers 1 h 30, une infirmière, constatant que rien n’avait été fait, a insisté pour que l’appel soit effectué.
À l’arrivée de l’inhalothérapeute, une dizaine de minutes plus tard, Clément René ne respirait plus.
L’homme de 67 ans est décédé d’asphyxie dans son lit d’hôpital.
Le pathologiste qui a effectué l’autopsie et le coroner Yvon Garneau en viennent à la conclusion que s’il avait bénéficié de l’assistance de son appareil, Clément René ne serait pas décédé.