Péladeau veut faire une offre pour Transat
Il détient 600 000 actions du voyagiste québécois
Pierre Karl Péladeau envisage de déposer, avec des partenaires, une offre d’achat pour Transat si l’accord conclu entre le voyagiste et Air Canada est rejeté.
« Dans l’éventualité où les actionnaires d’Air Transat n’approuveraient pas l’opération avec Air Canada ou que les autorités réglementaires concluraient correctement que celle-ci soulève des questions d’intérêt public, M. Péladeau et ses partenaires seraient prêts à discuter promptement avec le conseil d’administration de l’entreprise et à travailler en collaboration avec celui-ci dans le but de conclure une proposition définitive à un prix équitable et dans le meilleur intérêt de Transat, de ses employés, des consommateurs québécois et de l’économie du Québec », peut-on lire dans un communiqué publié hier par l’homme d’affaires.
Les deux partenaires présumés de Pierre Karl Péladeau, Air France et WestJet, n’ont pas voulu commenter hier.
Le PDG de Québecor a révélé hier qu’il détient, à titre personnel, environ 600 000 actions de Transat, soit 1,6 % du total. Il votera contre la transaction avec Air Canada, dans la perspective de l’assemblée extraordinaire des actionnaires de Transat, qui se tiendra vendredi.
LE FONDS FTQ ET LA CAISSE
M. Péladeau demande aux autres actionnaires québécois de l’entreprise montréalaise, dont le Fonds de solidarité FTQ, qui possède une participation de 11,6 %, et la Caisse de dépôt (5,9 %) de voter contre l’arrangement avec Air Canada.
Le plus important actionnaire de Transat, la firme d’investissement Letko Brosseau (19,3 %), a toutefois accepté le dernier prix offert par Air Canada, soit 18 $ par action, ce qui donne une valeur d’environ 720 millions de dollars au voyagiste.
Pierre Karl Péladeau dit avoir besoin d’en savoir plus sur Transat avant de faire une offre.
« Malgré le travail significatif de M. Péladeau, de ses partenaires et de ses conseillers, à ce stade-ci, l’éventuelle proposition requiert, notamment, des travaux de vérification diligente et un accès à de l’information non publique au sujet de Transat », dit le communiqué.
Pour l’instant, seule la compagnie Air Canada a accès à ces renseignements en vertu d’un accord de confidentialité signé avec Transat plus tôt cette année.
« MÊME RÉVISÉE À LA HAUSSE, LA PROPOSITION D’AIR CANADA POSE ENCORE DE SÉRIEUX PROBLÈMES » – Pierre Karl Péladeau