De l’humour et du rythme
La comédie Garçon ! enchaîne les scènes cocasses et embarrassantes
La comédie à sketches Garçon !, à l’affiche au Patriote de SainteAgathe, propose aux spectateurs des situations aussi cocasses, qu’embarrassantes, avec du rythme, du chant et des chorégraphies, ce qui en fait une pièce des plus éclatées.
Stéphane E. Roy, qui a écrit la pièce
tirée en partie de sa série web du même nom, raconte les dessous d’un restaurant français au bord de la faillite. Son propriétaire, personnifié par Claude Prégent, pense même à fermer ses portes ou, à tout le moins, réduire le personnel, en commençant par son bras droit, campé par l’auteur, Stéphane E. Roy. Même si les clients se font plus rares, des habitués du restaurant français poursuivent leurs habitudes en prenant plaisir à venir s’y attabler, permettant une foule d’anecdotes, pour la plupart, des plus divertissantes.
qui est aussi le nom du restaurant, nous fait entrer dans l’intimité des garçons de table. Ils sont quatre : trois garçons et une fille (Catherine Florent), qui tire bien son épingle du jeu. On les entendra se plaindre et parler contre les clients. Même si leurs histoires sont parfois amusantes, ce sont surtout celles des clients qui ajoutent au plaisir.
Pour donner vie à la panoplie de clients, qui ont pour la plupart une vie trépidante, on compte notamment sur le talent de Diane Lavallée et Pierre Brassard qui à eux seuls personnifient une foule de personnages hauts en couleur. Changements de costumes et de perruques font en sorte qu’ils parviennent à incarner une dizaine de clients. Pierre Brassard, qui fait du théâtre pour la première fois, se retrouve dans son élément à changer de personnalité au gré des sketches, offrant un humour souvent décapant. Quant à Diane Lavallée, elle nous montre, une fois de plus, tout son talent.
CHANT ET CHORÉGRAPHIE
Mais ce qui en fait une pièce réussie est sans doute le rythme que l’on y retrouve. Le metteur en scène Alain Zouvi a eu l’idée d’ajouter au texte de Stéphane E. Roy, du chant, de la danse et des chorégraphies, si bien que l’on s’approche du théâtre musical.
De plus, l’ingénieuse scénographie permet de voir simultanément ce qui se passe tant en cuisine que dans la salle à manger. Si par moments l’action se passe en cuisine, à d’autres, les discussions se situent du côté des clients, ce qui brise la monotonie. Entre le potinage des serveurs et les caprices des clients, on plonge en pleine pièce estivale avec d’amusants rebondissements.