Le Journal de Montreal

Après le karting, la F4 pour Justin Arseneau

- LOUIS BUTCHER

À 14 ans, Justin Arseneau est déjà considéré comme l’un des plus beaux espoirs de la course automobile au Québec.

Le fils de Marc Arseneau, propriétai­re du complexe ICAR à Mirabel, poursuit son apprentiss­age en karting depuis quelques années.

Au cours des récentes semaines, il s’est classé quatrième à la classique Academy Trophy, une compétitio­n relevée en Italie à laquelle 51 nations étaient représenté­es.

« Je vous dirai, a dit papa, qu’il s’est bien comporté là-bas. Il a fait la course de sa vie. »

Pour avoir gagné le championna­t canadien cet été, Justin a mérité cette récompense qui est celle de défendre les couleurs de son pays à la finale du Rotax Group qui se déroulera à la fin d’octobre à Sarno, en Italie, dans la catégorie « Junior ».

« Cette épreuve est très importante dans sa jeune carrière, a expliqué Arseneau. Elle lui permettra de se mesurer aux meilleurs de la spécialité. Chaque inscrit dispose du même matériel. C’est donc le pilote qui fait la différence. »

LA PROCHAINE ÉTAPE

Après avoir fait ses classes en karting, Arseneau envisage, comme il se doit, de faire progresser son fils vers les plus hautes sphères du sport automobile.

La prochaine étape sera la F4 ; une séance d’essais privés est prévue cet automne en Amérique du Nord.

« Nous souhaitons le voir disputer en 2021 une saison complète en F4 en Europe. L’âge requis est de 15 ans. Lui, il vient d’en avoir 14. »

LE DÉCÈS TRAGIQUE D’UN PASSIONNÉ

Marc Arseneau a lui aussi été bouleversé par le décès tragique de Stéphane Roy, président de Savoura, et de son fils Justin Roy-Séguin, lesquels ont péri dans un accident d’hélicoptèr­e.

« Justin et son père étaient des habitués du circuit ICAR, a raconté Arseneau. Le fils avait commencé à faire du karting il y a un an et s’était lié d’amitié avec mon fils. Tous deux se sont affrontés à plusieurs reprises sur la piste. C’était une rivalité très saine.

« Justin était non seulement talentueux sur la piste, mais il était également doué pour la mécanique. Il s’amusait à démonter et à remonter des scooters. Et son père, qui était d’ailleurs son mécanicien, ne cachait pas sa fierté. Justin était un passionné de courses. »

Arseneau et son fils Élie ont participé aux recherches pour retrouver Stéphane et son fils Justin, avant que les Forces armées canadienne­s ne prennent le relais.

« Nous avons tous été affectés par cette histoire, a ajouté Arseneau. C’est d’une grande tristesse. »

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