Le Journal de Montreal

Enfin de l’engagement

Montréal a montré son meilleur jour depuis longtemps face à Toronto

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM

On ne saura peut-être jamais si la visite de Joey Saputo dans le vestiaire de l’Impact après la défaite de samedi dernier y est pour quelque chose, mais l’équipe a disputé l’un de ses meilleurs matchs depuis le début de l’été, mercredi, contre le Toronto FC.

On reprochait beaucoup au Bleu-blancnoir de manquer d’engagement, d’être apathique depuis le début du mois de juillet. C’est une autre équipe qu’on a vue lors de cette victoire de 1 à 0 devant une foule dispersée, mais drôlement animée.

L’Impact, qui avait accordé un but dès la 27e seconde contre Cincinnati samedi dernier, a été l’agresseur en début de partie contre Toronto.

On parle après tout d’une équipe qui a accordé 10 buts dans le premier quart d’heure d’un match depuis le début de la saison. Ce début de rencontre plus musclé n’est donc pas insignifia­nt.

MINCE AVANCE

Il ne faut toutefois pas se bercer d’illusions ; si la victoire est belle, l’avance demeure très mince.

Se présenter au BMO Field avec une priorité d’un but pour affronter les 90 dernières minutes de cette finale canadienne, mercredi prochain, est une situation plutôt inconforta­ble pour l’Impact, qui n’a gagné qu’un seul duel à l’étranger depuis le 8 mai.

Et cette victoire était justement en Championna­t canadien lors du match retour contre Calgary en demi-finale.

Mais on parle d’une bonne équipe de seconde division qui a bien lutté, mais qui était aussi très heureuse de s’être seulement frayé un chemin aussi loin dans la compétitio­n.

Contre le Toronto FC, les choses seront certaineme­nt différente­s. Les joueurs de Greg Vanney ont d’ailleurs défait l’Impact 2 à 1 au BMO Field il y a moins d’un mois. Ils étaient revenus de l’arrière avec deux buts sans riposte dans la dernière demi-heure de jeu.

PREMIER BUT

L’Impact va donc devoir amorcer le match retour un peu de la même façon qu’il l’a fait mercredi soir, avec le couteau entre les dents.

En effet, marquer le premier but devra être la priorité montréalai­se afin de mettre toute la pression sur les épaules des Rouges.

Les buts inscrits à l’étranger servent de facteur de départage en cas d’égalité. Ainsi, comme l’Impact a blanchi le TFC à la maison, s’il devait prendre une avance de 1 à 0 à Toronto, soit 2 à 0 au total des buts, le club ontarien devrait alors marquer au minimum trois fois pour l’emporter.

Tout ça nous ramène au dernier affronteme­nt entre les deux équipes à Toronto, le 24 août. C’est l’Impact qui avait ouvert le pointage. Il est donc capable de le faire.

PRIORITÉ

Même si l’équipe lutte toujours pour obtenir une place en éliminatoi­res dans la MLS, le rendez-vous de mercredi prochain à Toronto doit devenir sa priorité.

L’Impact est à 90 minutes d’obtenir son billet pour la Ligue des champions de la CONCACAF en 2020 et tous les partisans se rappellent à quel point ils ont vibré lors de l’aventure de 2015 qui s’est étirée jusqu’en finale. L’Impact était passé à 45 minutes de causer la surprise et de battre le prestigieu­x Club América de Mexico.

Certes, la culture nord-américaine valorise les séries, mais la nouvelle formule mise en place dans la MLS cette saison ne favorise pas du tout le onze montréalai­s.

En effet, la MLS a mis à la poubelle les séries aller-retour et tous les tours éliminatoi­res sont désormais déterminés sur un seul match présenté sur le terrain de l’équipe la mieux classée. S’il se qualifiait, l’Impact ne jouerait pas à domicile.

Ça ne fait donc aucun doute, l’entraîneur-chef Wilmer Cabrera doit miser toutes ses billes sur le Championna­t canadien, peu importe les conséquenc­es sur le match contre le Galaxy à Los Angeles, demain.

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN C’est une équipe soudée et motivée que les partisans ont vue sur le terrain du stade Saputo mercredi.
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