La grève dans les réserves commence aujourd’hui
Des milliers de chasseurs s’apprêtent à gagner leur campement ce week-end dans les réserves fauniques, mais ils ne pourront bénéficier de certains services à cause de la grève des employés de la Sépaq.
En tout, ce sont près de 500 salariés de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) qui débrayeront à partir d’aujourd’hui, et ce, jusqu’à jeudi matin.
Les préposés à l’accueil, les employés des services de restauration et, surtout, les guides de chasse ne seront donc pas au travail cette fin de semaine, l’une des plus achalandées de l’année dans les quelque 14 réserves fauniques de la province.
Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) affirme d’ailleurs avoir stratégiquement choisi le début de la chasse au gibier pour déclencher la grève.
Les syndiqués et la Sépaq sont à couteaux tirés depuis plusieurs mois déjà. Sans convention collective depuis le 31 décembre, les employés demandent principalement une augmentation salariale indexée à l’inflation.
En juillet, une grève avait été évitée de peu puisqu’une entente de principe avait été conclue.
Il y a deux semaines, l’accord a été rejeté par 60 % des salariés, ce qui a ramené les deux parties à la case départ.
D’AUTRES GRÈVES POSSIBLES
Le SFPQ a indiqué à l’Agence QMI que d’autres grèves pourraient suivre, que ce soit dans les réserves fauniques ou dans les parcs nationaux de la Sépaq, où les travailleurs sont impliqués dans ce conflit.
Le ton a d’ailleurs monté d’un cran jeudi lorsque le SFPQ a envoyé une mise en demeure à la Sépaq, accusée d’utiliser ses cadres pour remplacer les grévistes cette fin de semaine. D’après le syndicat, une dizaine de cadres sont arrivés par avion sur l’île d’Anticosti au cours des derniers jours.
La société d’État aurait aussi appelé en renfort des agents de la protection de la faune. La demande aurait toutefois été refusée par leur syndicat, s’est réjoui le SFPQ.