Le Journal de Montreal

Lourdes sanctions imposées à l’Iran

Le Pentagone va envoyer des renforts dans le Golfe

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AFP | Les États-Unis ont renforcé hier les sanctions contre la Banque centrale iranienne, présentées par Donald Trump comme « les plus sévères jamais imposées à un pays », mais le président américain a aussi défendu la « retenue » militaire après les attaques en Arabie saoudite.

« On vient juste de sanctionne­r la banque nationale d’Iran », a-t-il annoncé dans la matinée sans attendre. « Ce sont des sanctions au plus haut niveau », a-t-il ajouté dans le Bureau ovale.

À ses côtés, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a expliqué qu’il s’agissait de cibler « la dernière source de revenus de la Banque centrale d’Iran », déjà sur la liste noire américaine, mais aussi le Fonds national de développem­ent, « c’est-à-dire leur fonds souverain qui sera ainsi coupé » du système bancaire américain.

« Cela signifie qu’il n’y aura plus d’argent qui ira aux Gardiens de la révolution », l’armée d’élite du pouvoir iranien, « pour financer le terrorisme », a-t-il assuré.

Des pans entiers de l’économie iranienne, de son système financier aux exportatio­ns de pétrole soumises à un strict embargo, sont sous le coup des sanctions des États-Unis.

RENFORTS

Hier soir, le chef du Pentagone, Mark Esper, a annoncé hier l’envoi de renforts dans la région du Golfe à la demande de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis après les attaques contre des installati­ons pétrolière­s saoudienne­s.

Rappelant la destructio­n en juin d’un drone américain par les forces iraniennes, après la saisie par l’Iran d’un pétrolier britanniqu­e, le ministre américain de la Défense a estimé que l’attaque du 14 septembre « représente une escalade spectacula­ire de l’agression iranienne ».

« Pour prévenir une escalade supplément­aire, l’Arabie saoudite a requis une assistance internatio­nale pour protéger les infrastruc­tures essentiell­es du royaume. » Donald Trump, hier, lors d’une rencontre à la Maison-Blanche avec le premier ministre australien Scott Morrison.

De son côté, le secrétaire d’État, Mike Pompeo, a réaffirmé dans un communiqué que « toutes les preuves désignaien­t l’Iran, et uniquement l’Iran » comme responsabl­e des attaques en Arabie saoudite, une « agression sophistiqu­ée dans sa conception et effrontée dans son exécution ».

RIPOSTE MILITAIRE ?

La riposte financière étant actée, Donald Trump doit donc maintenant décider s’il ordonne d’autres représaill­es, notamment militaires. Or, dans ses prises de parole publiques, parfois contradict­oires, il s’y montre de moins en moins enclin.

« Il n’y a jamais eu de pays plus préparé » que les États-Unis à mener des frappes militaires, a-t-il prévenu.

« Mais ce n’est pas ce que je privilégie, si possible », a-t-il enchaîné.

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