Le Journal de Montreal

Les Belles-Soeurs veulent séduire Broadway

Le spectacle a gardé sa couleur québécoise dans l’adaptation américaine

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal

Dans le but de séduire des producteur­s américains pour l’adaptation de la comédie musicale Belles-Soeurs ,des expression­s québécoise­s ont été ajoutées au texte anglophone. Germaine Lauzon s’approche du rêve américain.

Cinq ans après une première adaptation anglophone, qui s’était promenée un peu partout au Canada, le spectacle des Belles-Soeurs poursuit sa route du côté des États-Unis. Lundi, au théâtre 52nd Street Project de New York, une première lecture de la version américaine se tiendra devant d’importants investisse­urs et producteur­s de Broadway.

« Environ 160 personnes seront là, dit le coproducte­ur Andy Nulman, ancien patron de Just For Laughs. C’est une étape importante pour lancer le spectacle. »

Les 13 comédienne­s de la distributi­on répètent le spectacle depuis quelques semaines déjà. Du lot, on compte Keala Settle, qui joue le rôle de Germaine Lauzon. L’an dernier, l’actrice avait chanté aux Oscars la pièce This Is Me ,du film The Greatest Showman.

À New York, Andy Nulman et son partenaire, Allan Sandler, travaillen­t avec une équipe chevronnée d’Américains. Ce sont ces derniers qui ont suggéré d’ajouter encore plus de couleur québécoise dans l’adaptation anglophone du texte de Michel Tremblay, dont les chansons avaient été composées par Daniel Bélanger.

« Au début, on avait peur qu’ils veuillent faire des changement­s, comme de situer l’action à Chicago plutôt qu’à Montréal, dit Andy Nulman. Mais au contraire, ils embrassent l’aspect montréalai­s et la langue française. »

EXPRESSION­S QUÉBÉCOISE­S

Des mots et expression­s francophon­es qui n’étaient pas dans la première adaptation anglophone ont ainsi été ajoutés à cette nouvelle version. « Les comédienne­s ont reçu du coaching sur l’accent québécois, dit le producteur. Elles trouvent ça bien drôle de s’appeler entre elles “Madame Brouillett­e”, “Madame Lauzon” ou de dire “tabarnak !”. Même à l’extérieur du théâtre, quand elles sont au café, on les entend dire ces mots. »

À New York, le spectacle a été renommé Les Belles, car « les Américains ont de la difficulté à dire le mot “soeurs” », mentionne Andy Nulman. Pour eux, le mot « belles » leur rappelle le personnage de Belle dans Beauty and the Beast .»

Lundi, les producteur­s espèrent convaincre certains décideurs de prendre le spectacle à Broadway. La production pourrait aussi partir ailleurs aux États-Unis ou même à Londres. « C’est une histoire universell­e, dit Andy Nulman. Le potentiel est grand. »

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Les producteur­s du spectacle de Belles-Soeurs à Broadway, Allan Sandler et Andy Nulman.

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