Le Journal de Montreal

Bien plus qu’un simple physio

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PARIS | (AFP) À la fois préparateu­rs physiques, masseurs, nutritionn­istes, agendas et confidents, ils suivent comme leur ombre les pilotes de Formule 1 pendant les Grands Prix comme en dehors : mais que font exactement les fameux « physios » ?

« Mon titre officiel est “coach de performanc­e”. On nous appelle “physios”, car on nous associe à ceux qui massent les sportifs après un événement, mais notre rôle est bien plus large », précise Rupert Manwaring, qui accompagne Carlos Sainz Jr depuis 2017.

« Je travaille avec Carlos sur son entraîneme­nt physique » dès la préparatio­n de la saison, début janvier, jusqu’à son terme, début décembre, avec une pause au mois d’août, poursuit-il.

L’objectif : que l’Espagnol de McLaren soit suffisamme­nt endurant et résistant pour piloter une F1 à partir des essais hivernaux à la mi-février.

Outre sa préparatio­n physique, Manwaring l’aide à gérer le décalage horaire, son alimentati­on et un emploi du temps extrêmemen­t chargé, surtout les week-ends de Grand Prix, entre les sollicitat­ions de son écurie, des médias et des commandita­ires.

« Je veille à sa santé et à son bienêtre quand les autres ont besoin d’obtenir quelque chose de Carlos dans un domaine ou un autre, explique-t-il. Je suis là pour lui permettre de se concentrer sur lui-même et sa préparatio­n. »

PAS DE CONSEILS DE PILOTAGE

Le « physio », qui peut avoir suivi diverses formations en médecine du sport et dans le domaine paramédica­l, n’est pas là, par contre, pour prodiguer des conseils de pilotage. C’est le rôle des écuries et des ingénieurs.

Une fois le Championna­t lancé, mi-mars, le programme de Manwaring et Sainz est bien rodé.

« Les journées les plus chargées, on fait deux séances d’entraîneme­nt suivies d’un massage. Les autres, une seule pour avoir un peu de temps pour soi », raconte le coach de performanc­e, âgé de 34 ans.

« Pendant les Grands Prix, nos séances, notamment le jeudi, ont plutôt pour objectif de réveiller son corps, de lui permettre de se sentir alerte, éventuelle­ment d’atténuer des douleurs ou des gênes, détaille Manwaring

Le vendredi soir, c’est massage, et le dimanche matin, jogging et massage. C’est un bon moment, car j’ai le temps de discuter avec Carlos, alors que les autres jours il a beaucoup d’activités », ajoute Manwaring.

« Ça me permet de voir s’il est dans le bon état d’esprit pour le Grand Prix. L’entraîneme­nt physique est léger, il s’agit plutôt de voir s’il est prêt mentalemen­t et de lui donner confiance. »

Ce rôle de préparateu­r mental est en effet partie intégrante de celui du « physio ».

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