Le cas ou la saga Drouin ?
Le camp d’entrainement est vieux de 10 jours à peine, mais Jonathan Drouin fait jaser. Ordinaire lors des deux premiers matchs préparatoires, Drouin est un CAS chez le Canadien. Est-ce que le CAS est en voie de devenir une SAGA ?
Réglons une affaire tout de suite : Jonathan Drouin a un talent exceptionnel. Habituellement, c’est suffisant pour connaître une carrière respectable.
Pas à Montréal. Pas quand t’as grandi à 20 km du Centre Bell.
Le 15 juin 2017, Marc Bergevin donne l’impression de coup de circuit.
Il acquiert Drouin, cédant en retour au Lightning Mikhail Sergachev, premier choix du Canadien, neuvième au total en 2016.
TOUT SOURIANT
Le lendemain de la transaction, Bergevin est tout souriant en présentant Drouin qui appose son nom au bas d’un contrat de six ans et 33 millions $. Tout le monde il est content.
Et excité. Moi le premier. J’affirme sans retenue que Drouin va amener le capitaine Pacioretty à franchir la barre des 40 buts.
À son premier match régulier avec le CH en octobre à Buffalo, Drouin prépare à merveille un but de Pacioretty. Drouin est lancé, le Canadien itou… Pas tant, finalement.
Saison catastrophique, exclusion des séries, problème d’attitude décrié en choeur au bilan par Geoff Molson et Marc Bergevin. Faible de 13 petits buts, 46 points et un terrible moins 28, Drouin s’en tire néanmoins dans l’opinion publique, noyé dans le dédale généralisé.
L’an dernier, modérant à perfection les attentes des partisans, le Canadien rate de peu les séries malgré 96 points de classement. Tout est positif, ou presque.
Le bon rendement de l’équipe expose celui plus ordinaire de Drouin. Claude Julien ne touche pas de la saison au trio formé de Danault, Gallagher et Tatar, mais jongle avec tous les autres.
LA BONNE SAISON ?
Au coeur du problème, Drouin qui n’arrive pas à produire avec régularité, qui se rend coupable de revirements et mauvaises couvertures à dégarnir davantage la tête de son coach…
Est-ce que la saison à venir sera la bonne ? Celle où Drouin répondra à des attentes légitimes placées en lui ? Peut-il donner satisfaction à Claude Julien sur 200 pieds par 85 ?
BROUILLON ET MÊLÉ
S’il n’en tient qu’à ses belles déclarations d’avant le camp, certainement. Dans les faits, sur la glace lors des deux premiers matchs préparatoires, on a eu droit au même refrain. Brouillon, mêlé, incapable de magie et de constance...
À rebours, faudrait peut-être fouiller à savoir pourquoi Tampa Bay a si vite démissionné sur un 3e choix total de repêchage.