Le Journal de Montreal

Les réseaux sociaux pointés du doigt

- DIANE TREMBLAY

QUÉBEC | Le temps passé sur les écrans, la diminution des activités sportives et le manque de sommeil influencen­t la santé mentale des jeunes et pourraient expliquer la hausse de consommati­on d’antidépres­seurs.

Cathy Tétreault, directrice et fondatrice du Centre Cyber-aide, estime que les jeunes sont en quête de performanc­e, ce qui cause de l’anxiété. « Ils veulent des corps parfaits, des notes parfaites. Ce qu’ils voient sur le web engendre une pression énorme. Pourtant, c’est une perfection qui n’est pas réelle. C’est une fausse réalité », affirme-t-elle.

« L’appartenan­ce à un groupe, c’est important pour les jeunes. D’être rejeté est plus dévastateu­r pour une jeune fille », soutient de son côté le Dr Gilles Chamberlan­d, psychiatre à l’Institut Philippe-Pinel.

La Dre Valérie Labbé de l’Hôtel-Dieu de Lévis préconise de saines habitudes de vie. Elle souhaitera­it plus de temps alloué à l’activité physique dans les écoles. D’ailleurs, de nombreuses études ont démontré les bienfaits de la pratique de sports sur le stress. Laurence, Alexia et Vicky de Québec l’ont compris.

« Quand je fais du sport le matin, ça m’aide à être plus détendue l’après-midi pour mes cours. Après mes pratiques, je suis plus souriante. L’adrénaline chasse ce qui était négatif dans mon corps. En plus, ça m’a permis de créer de nouvelles amitiés », partage Laurence qui fait environ 12 heures d’activité physique par semaine, incluant ses pratiques de basketball.

YOGA ET RELAXATION

Après avoir consommé des antidépres­seurs pendant quelques mois pour gérer son anxiété, une jeune femme de Québec a choisi de troquer les pilules pour le yoga et la méditation.

L’entrée dans le monde adulte ne s’est pas faite sans heurt pour Sarah-Jane. Lorsqu’elle est partie vivre seule en appartemen­t, elle a senti le niveau de stress monter. « Gérer l’argent, le travail, l’école en même temps, ça fait beaucoup. J’habitais en appartemen­t à ce moment-là et je devais tout payer », raconte Sarah-Jane, 20 ans.

« Je n’étais plus capable de gérer mes problèmes anxieux. J’ai dû avoir recours à des pilules. Je n’ai pas mis le doigt sur un problème en particulie­r. C’est un mélange de plein de choses. La vie en général est stressante pour tout le monde », a confié la jeune femme de Québec.

« Au début, ça m’a soulagée. Ça m’a aidée à être plus calme, mais ensuite je trouvais que ça cachait le problème au lieu de contribuer à le régler. Ça camoufle. C’est plus comme un plasteur. J’ai arrêté parce que je trouvais que j’étais moins enjouée. J’avais moins d’émotions. J’étais plus froide ».

Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez contacter Tel-jeunes en téléphonan­t au 1 800 263-2266 ou encore par texto au 514 600-1002. L’adresse du site internet est teljeunes.com.

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