Atteints par balles en ouvrant la porte
Le père d’une des deux victimes était sur place lors de la double tentative de meurtre à Côte-Saint-Luc
Une résidente de Côte-Saint-Luc était encore secouée, hier, quelques heures après avoir entendu des coups de feu qui ont blessé deux frères, dont un sérieusement.
« J’entendais une certaine commotion à l’extérieur, alors j’ai finalement regardé par la fenêtre, et j’ai vu le père [d’une des victimes] sortir en courant de la maison et crier : “Appelez la police. Mon fils s’est fait tirer” », a raconté au Journal Tracy Shafter, qui habite en face de la demeure où s’est joué le drame.
Un homme de 29 ans était toujours dans un état critique mais stable, hier après avoir été atteint par au moins un projectile d’arme à feu, vers 22 h, sur la rue Mackle.
Un autre homme, âgé de 31 ans, a également été blessé par balle, mais sa vie ne serait pas en danger. Selon nos informations, il s’agirait de deux frères.
Le suspect s’en est pris à eux après avoir sonné à la porte. Lorsqu’elle s’est ouverte, il a fait feu sur eux à plusieurs reprises. Le suspect a pris la fuite à pied après la double tentative de meurtre, et n’avait toujours pas été localisé.
Mme Shafter a pour sa part expliqué avoir entendu de cinq à sept coups de feu, très rapprochés les uns des autres.
« J’ai su immédiatement que c’était des coups de feu. Ça ne pouvait être rien d’autre, a-t-elle indiqué. Ça m’a rendue extrêmement nerveuse. Je ne voulais même pas aller voir ce qui se passait en avant ».
Après avoir repris son souffle, elle a finalement regardé par la fenêtre, ce qui lui a permis de constater qu’un homme, possiblement le père d’une des victimes, criait d’appeler la police, ce qu’elle a fait immédiatement.
« Le père était vraiment sous le choc », a-t-elle raconté.
VA-ET-VIENT
Même si le quartier est habituellement assez tranquille, elle avoue ne pas avoir été particulièrement surprise par les événements.
« Beaucoup de gens semblaient vivre à cet endroit. Il y avait beaucoup de va-et-vient », a-t-elle fait remarquer.
Les policiers ont procédé à un ratissage du secteur samedi soir, notamment à l’aide d’un maître-chien, qui s’est poursuivi hier. Les enquêteurs ont aussi pu consulter les images de caméras de surveillance du secteur, mais n’ont pas pu rencontrer les victimes pour en savoir davantage sur les motifs derrière l’agression.