Le Journal de Montreal

Les Alouettes impression­nent

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Quel match ! Quelle remontée !

Les Alouettes sont en train de renouer cette relation de confiance et, il faut bien le reconnaîtr­e, cette relation de loyauté qu’ils entretenai­ent, il y a cinq ans, avec les amateurs.

À chaque match, ils écrivent un nouveau scénario.

Celui de samedi tirait de la science-fiction. Une fin hollywoodi­enne.

Au cadran : 62 secondes. La marque 37 à 31 en faveur des Blue Bombers de Winnipeg, qui menaient 34 à 17 à la mi-temps. Vernon Adams fils et les Alouettes vont couvrir la distance de 94 verges avec six jeux ; ils signent la plus impression­nante remontée dans l’histoire de l’équipe.

Dans les gradins, c’était l’euphorie. C’est à peine si on pouvait croire à ce qui venait de se produire. Et pourtant, c’était bien la réalité.

Rien ne prévoyait un tel dénouement. En première demie, comme c’est toujours fragile pour cette organisati­on dans sa mission pour regagner une clientèle qui lui fait un pied de nez depuis trop longtemps, ce n’était pas beau à voir. Comme si on avait sorti de vieux films relatant les années noires d’une organisati­on toujours sans propriétai­re.

Puis, Vernon Adams fils et ses coéquipier­s ont modifié le scénario et d’une façon spectacula­ire. L’attaque a littéralem­ent taillé en pièces l’unité défensive de l’adversaire. Et l’unité défensive des Alouettes, humiliée en première demie, a formé un mur, limitant les Bombers à trois points.

ÉQUIPE SPÉCIALE

Cette équipe est spéciale. Khari Jones le dit souvent : elle est courageuse. Elle ne baisse jamais les bras. Elle lutte avec l’énergie du désespoir.

Les membres de l’unité défensive comme les membres de l’attaque et des unités spéciales forment une équipe dans le vrai sens du mot. UNE équipe.

Par moments, Adams fils ratait ses receveurs. Par moments, il prenait de mauvaises décisions. Bon, c’est sa première saison dans la Ligue canadienne, la patience s’impose. Il a le talent pour gravir rapidement les échelons. Puis, soudaineme­nt, Adams fils est devenu un véritable magicien. Près de 250 verges de gain au dernier quart.

Les Alouettes auraient pu lâcher les guides, surtout après l’intercepti­on de Jeff Hecht des Blues Bombers ou encore après la pénalité pour obstructio­n imposée à Gref Reid contre Nic Demski, mais non, ils ont multiplié les efforts et les receveurs de Adams fils ont étourdi les Blue Bombers. Un match captivant.

Les Alouettes ont assurément démontré qu’ils formaient un groupe très particulie­r, un groupe qui devrait éventuelle­ment ramener les amateurs au stade.

Avec ce qu’ils nous font voir cette année, ils le méritent amplement…

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