L’AGENT DE BIANCA A SAISI LE MESSAGE
Au cours de la dernière semaine, ce ne sont pas les performances de Bianca Andreescu qui ont été à l’avant-scène, mais bien son manque de disponibilité pour les médias québécois. Un dossier qui a fait grincer des dents chez Octagon, la firme new-yorkaise qui s’occupe de sa carrière.
L’agent d’Andreescu, Jonathan Dasnières de Veigy, avait décidé de ne pas organiser de rencontre avec la presse montréalaise après l’avoir fait à Toronto. Un choix qui a soulevé certaines interrogations, dont celles de mon collègue Réjean Tremblay.
Puis, en l’espace de 48 heures, tout a basculé. Les portes se sont ouvertes aux médias québécois. Tout est tombé comme des dominos.
Dans un premier temps, on a appris la participation d’Andreescu à Tout le monde
en parle mercredi. Jeudi, ce fut au tour de TVA Sports d’obtenir une entrevue avec la championne des Internationaux des États-Unis.
C’est l’un des avantages d’avoir les droits de diffusion de la WTA. C’est payant dans ce type de situation.
VIRAGE À 180 DEGRÉS
Ça s’est poursuivi vendredi avec l’invitation de Tennis Canada pour un point de presse tenu hier. Comment expliquer ce virage à 180 degrés ?
Je suis convaincu que les membres du clan Andreescu ont discuté de la situation avec Dasnières de Veigy. La mauvaise presse n’est jamais bonne pour une athlète. Dans son bureau de New York, le Français a réalisé que sa décision ne tenait pas la route. Il a compris l’importance de la joueuse dans le marché montréalais avant d’ajuster son tir. C’est tout à son honneur.
Après tout, l’Ontarienne a passé deux années complètes au Centre national de Tennis Canada à Montréal. Elle a vécu au sein d’une famille dans l’Est de la métropole, où elle a été accueillie à bras ouverts. Sans compter qu’elle était dirigée et développée par un Québécois.
Lors de ses nombreuses apparitions publiques dans les derniers jours, Andreescu s’est comportée en championne. Elle n’a pas refusé de photos ou d’autographes à ses admirateurs. De la classe avec un « C » majuscule. Tout est bien qui finit bien.
RETOUR À LA RÉALITÉ
Andreescu renouera avec l’action au tournoi de Pékin. Elle ne sera plus une inconnue aux yeux du grand public. Les attentes seront élevées.
Sur le court, la Canadienne sera attendue de pied ferme. Elle ne pourra plus compter sur l’effet-surprise pour vaincre ses adversaires. Ça ne sera pas de la tarte d’ici la fin de la saison.
Andreescu doit replonger dans sa bulle après avoir vécu le plus beau moment de sa vie. C’est une charge émotive difficile à gérer pour tous les jeunes joueurs. Andreescu n’est pas différente.
Dans les prochains tournois, elle voudra confirmer sa participation à la finale de la WTA. Elle est en bonne position, mais pas question de lever le pied. Ce n’est pas dans sa nature.
Andreescu est consciente que le plus gros du boulot reste à accomplir. Celui de confirmer son statut de joueuse de premier plan pendant plusieurs années.