LES KÉNYANS ET LES QUÉBÉCOIS S’ILLUSTRENT
Le Marathon de Montréal disputé sous un soleil de plomb
C’est sous un soleil radieux et une chaleur accablante que s’est déroulé le Marathon international de Montréal, édition qui a couronné les Kényans Boniface Kongin et Grace Momanyi pour la distance de 42,2 kilomètres, tandis que les Québécois, menés par François Jarry, ont plus que comblé les attentes, hier.
Kongin était intouchable hier, comme le montre sa priorité à l’arrivée de 4 min 25 s sur son plus proche poursuivant.
Quant à lui, Jarry a terminé cinquième au classement général et a du même coup été sacré meilleur Canadien et meilleur Québécois. Ses compatriotes Maxime Leboeuf et Olivier Roy-Baillargeon l’ont suivi en sixième et septième places, dans l’ordre.
Le départ de l’épreuve a toutefois été perturbé par une attente supplémentaire de 50 minutes en raison du manque de personnel pour assurer la supervision du parcours, ce qui a passablement assombri la performance de Jarry.
« Ce n’était pas génial. Je n’ai pas vomi, mais à la fin, mes muscles étaient fatigués. […] Je suis vraiment chronométré pour mes collations. J’avais fait mon échauffement et tout ça est tombé à l’eau. Mais bon, c’est la même chose pour tout le monde, et j’ai l’impression que c’est pour ça que les temps sont moins bons cette année », a mentionné l’auteur d’un chrono de 2 h 26 min 18 s
Il ne faut pas croire que Jarry n’est pas satisfait de sa performance du week-end.
« Au final, je voulais être le meilleur Québécois et je l’ai été, a confié l’athlète de 25 ans. Je suis satisfait. J’ai encore un marathon à Toronto dans un mois, donc il ne fallait pas que je pousse trop. »
LES KÉNYANS DANS UNE CLASSE À PART
Si la chaleur, l’attente de 50 minutes et la présence des demi-marathoniens sur le parcours en a gêné plusieurs, ça n’a pas empêché Kongin d’inscrire un excellent temps de2h15min18s
« C’est une surprise pour moi, a révélé le Kényan. Ça allait vite, et mes concurrents étaient rapides. C’était ma première fois à Montréal, et la foule était incroyable. L’attente ne m’a pas trop perturbé parce qu’on est censé être prêt pour toutes les situations. »
Le podium masculin a été complété par le Marocain Mohamed Aagab (2 h 19 min 43 s) et Isaac Maiyo (2 h 23 min 17 s), un autre Kényan. La course des hommes a été marquée par l’abandon de l’un des favoris, Robert Chomesin, du Kenya, qui s’est retiré autour du 32e kilomètre.
Chez les femmes, Momanyi, la grande favorite, a triomphé grâce à un chrono de 2 h 40 min 51 s La marathonienne de 38 ans était exténuée et avait de la difficulté à récupérer à la suite de sa performance digne de mention. Une autre Kényane, Joan Massah (2 h 42 min 46 s) a pris le deuxième rang, tandis que l’Éthiopienne Magarsa Tafa (2 h 46 min 41 s) a obtenu la médaille de bronze.
Paméla Bouvier, de Sainte-Julie, a été sacrée meilleure Québécoise en vertu du sixième rang. Elle a été rejointe par les Québécoises Lei Fang et Stéphanie Jobin dans le top 10.