Le Journal de Montreal

BAILLARGEO­N-ROY AGRÉABLEME­NT SURPRIS

- MARC-ANTOINE MALO

Les Québécois ont surpris au Marathon internatio­nal de Montréal, mais Olivier Baillargeo­n-Roy est le plus stupéfait de sa septième place.

« Je suis étonné de la qualité de mon effort, a confié l’athlète de 33 ans quelques instants après avoir passé la ligne d’arrivée. Je suis surpris d’avoir pu sortir ça parce que ce n’était pas du tout un objectif de ma saison. Ç’a fini ma semaine à 180 kilomètres et d’habitude, j’en fais beaucoup moins que ça quand j’ai un gros marathon. C’était mon dernier gros entraîneme­nt avant Chicago dans trois semaines. »

Baillargeo­n-Roy court depuis plusieurs années déjà, mais il s’est investi davantage dans cette discipline il y a un peu plus de quatre ans. Même si le marathon a été repoussé d’une cinquantai­ne de minutes, ça n’empêchera jamais le sympathiqu­e Montréalai­s de faire rimer courir et plaisir.

« Moi, je vis ici, donc je m’étais levé tôt le matin, je m’étais préparé et je n’avais pas vraiment de stress. Je m’attendais à terminer dernier du groupe élite, sans pression, a-t-il dit. C’est sûr que je ne voulais pas me déréchauff­er, mais on en a profité pour rire et déconner entre coureurs et faire un peu connaissan­ce avec les Kényans et les Éthiopiens.

« J’ai eu du plaisir pendant 50 minutes de plus et maintenant, je me tourne vers le podium pour encore plus de plaisir ! » s’est-il réjoui.

GROUPE DE QUÉBÉCOIS RELEVÉ

Baillargeo­n-Roy a terminé tout juste derrière les deux autres Québécois, François Jarry (cinquième) et Maxime Leboeuf (sixième), ce qui l’enchante au plus haut point.

« Je savais que je n’avais aucun moyen de faire aussi bien que François et Maxime, a commenté l’athlète, très humble. Ce sont deux gars super inspirants. Maxime, il a une famille comme moi, il va avoir son deuxième bébé dans deux semaines. Qu’il soit capable de faire quelque chose comme ça par une journée comme celle-ci, c’est vraiment inspirant ! »

Le 1er septembre dernier, Baillargeo­n-Roy était en Roumanie pour participer à un ultra-marathon de 50 km. Il était accompagné de sa bonne amie Catherine Royer, également une coureuse hors pair, qui appuyait d’ailleurs Olivier lors du marathon dans la métropole québécoise.

« On est deux coureurs qui s’adonnent à avoir des performanc­es à peu près proportion­nelles malgré notre différence de genre, mais on a tous les deux été invités en fonction du résultat d’une course à laquelle nous avions participé. C’était une expérience extraordin­aire. »

À la vue de sa performanc­e et celles de ses compatriot­es, dont Royer, Baillargeo­n-Roy croit que l’avenir est rose du côté des coureurs d’endurance de la Belle Province.

« On a un beau groupe de Québécois qui commencent à s’affiner et à devenir meilleurs au marathon. Je pense que ça augure vraiment bien. »

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