Le ministre Fitzgibbon plaide en faveur d’un accès rapide des entreprises à son bureau
Malgré la décision de la commissaire à l’éthique d’enquêter sur ses relations avec un ami lobbyiste, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon a défendu hier le droit des entreprises à disposer d’un accès rapide à son cabinet.
La commissaire Ariane Mignolet a annoncé lundi qu’elle se penchera sur des allégations de conflits d’intérêts touchant M. Fitzgibbon. L’opposition libérale lui en avait fait la demande, jugeant que le ministre a donné l’apparence de favoriser une entreprise représentée par son ami, le lobbyiste Luc Laperrière.
Mme Mignolet a inclus ces nouvelles allégations à une première enquête sur des allégations de conflits d’intérêts impliquant également M. Fitzgibbon et ce même ami. Confronté à ce nouveau développement, le ministre a jugé qu’il n’avait pas à se montrer plus prudent dans ses relations. « Non, au contraire », a-t-il dit dans un échange avec la presse parlementaire, à l’Assemblée nationale. M. Fitzgibbon a insisté sur l’importance de garder les portes de son bureau ouvertes aux entreprises.
« L’accès au ministre se fait très rapidement. Je suis disponible pour aider les entreprises. »
« PROJET EXTRAORDINAIRE »
Lors d’une rencontre l’été dernier, M. Fitzgibbon a promis à l’entreprise Polycor, représentée par M. Laperrière, de l’aider financièrement, ce qui lui a valu des soupçons de favoritisme de l’opposition libérale. Aux journalistes, M. Fitzgibbon a répété qu’il souhaite que Polycor accepte son aide.
« J’ai rencontré le chef de la direction que j’ai connu il y a plusieurs années et j’ai même donné des pistes de solution pour qu’on puisse l’aider. C’est un projet extraordinaire. »
Polycor souhaite exporter du quartz à partir de ses installations de Fermont, Baie-Comeau et Thetford Mines.