Le Journal de Montreal

Le ministre Fitzgibbon plaide en faveur d’un accès rapide des entreprise­s à son bureau

- ALEXANDRE ROBILLARD

Malgré la décision de la commissair­e à l’éthique d’enquêter sur ses relations avec un ami lobbyiste, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon a défendu hier le droit des entreprise­s à disposer d’un accès rapide à son cabinet.

La commissair­e Ariane Mignolet a annoncé lundi qu’elle se penchera sur des allégation­s de conflits d’intérêts touchant M. Fitzgibbon. L’opposition libérale lui en avait fait la demande, jugeant que le ministre a donné l’apparence de favoriser une entreprise représenté­e par son ami, le lobbyiste Luc Laperrière.

Mme Mignolet a inclus ces nouvelles allégation­s à une première enquête sur des allégation­s de conflits d’intérêts impliquant également M. Fitzgibbon et ce même ami. Confronté à ce nouveau développem­ent, le ministre a jugé qu’il n’avait pas à se montrer plus prudent dans ses relations. « Non, au contraire », a-t-il dit dans un échange avec la presse parlementa­ire, à l’Assemblée nationale. M. Fitzgibbon a insisté sur l’importance de garder les portes de son bureau ouvertes aux entreprise­s.

« L’accès au ministre se fait très rapidement. Je suis disponible pour aider les entreprise­s. »

« PROJET EXTRAORDIN­AIRE »

Lors d’une rencontre l’été dernier, M. Fitzgibbon a promis à l’entreprise Polycor, représenté­e par M. Laperrière, de l’aider financière­ment, ce qui lui a valu des soupçons de favoritism­e de l’opposition libérale. Aux journalist­es, M. Fitzgibbon a répété qu’il souhaite que Polycor accepte son aide.

« J’ai rencontré le chef de la direction que j’ai connu il y a plusieurs années et j’ai même donné des pistes de solution pour qu’on puisse l’aider. C’est un projet extraordin­aire. »

Polycor souhaite exporter du quartz à partir de ses installati­ons de Fermont, Baie-Comeau et Thetford Mines.

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