Promesses en l’air ?
Les libéraux de Justin Trudeau croyaient sans doute redorer leur blason environnemental en se présentant aussi verts que les verts. Il semble que la manoeuvre ait pour l’instant échoué.
On dirait même que la tactique a produit l’effet inverse. Justin Trudeau a promis cette semaine de faire du Canada un pays carboneutre d’ici 2050, imitant ainsi le NPD et le Parti vert.
Le peu de détails offert pour y arriver en a étonné plusieurs, considérant l’envergure de la tâche à accomplir. Certains ont même laissé entendre que l’équipe Trudeau a improvisé sa sortie dans l’espoir de mettre un couvercle sur la controverse du blackface.
DEVOIR DE CLARTÉ
Il n’y a rien de mal à caresser de grandes ambitions, au contraire. Mais l’idéal est de présenter des engagements clairs et chiffrés, lorsqu’on prétend vouloir former le gouvernement.
Une obligation dont n’ont pas toujours à se soucier le NPD ou le Parti vert, qui rêvent tous les deux d’un gouvernement minoritaire dans lequel ils jouiraient d’une certaine influence. Comme le Bloc québécois, d’ailleurs.
Les libéraux cherchent à séduire les milléniaux sensibles à l’écologie et à la justice sociale, afin de se donner les meilleures chances possibles de victoire le jour du scrutin. Mais on peut douter qu’ils y arrivent avec ce que plusieurs spécialistes considèrent comme étant des promesses en l’air.
Rappelons que le Canada a toujours raté ses engagements internationaux en matière d’environnement.
Le Parti conservateur d’Andrew Scheer peut difficilement prétendre faire mieux. Son plan vert ne comporte aucune cible de réduction des gaz à effet de serre.
UN BILAN À DÉFENDRE
Bien que mitigé, le bilan environnemental des libéraux comporte tout de même des avancées jugées intéressantes par les environnementalistes.
Or, l’équipe libérale a eu toute la misère du monde à en vanter les mérites, comme l’imposition d’une taxe sur le carbone et l’adoption d’un cadre resserrant les évaluations environnementales pour les projets énergétiques.
L’achat du pipeline Trans Mountain leur colle à la peau.
Arriveront-ils à vendre leur très ambitieux nouveau plan écologique ? On peut en douter.
L’idéal est de présenter des engagements clairs et chiffrés lorsqu’on prétend vouloir former le gouvernement.