Plus de réponses exigées des policiers
La directrice du Bureau des enquêtes indépendantes demande au gouvernement plusieurs changements
Le Bureau des enquêtes indépendantes demande au gouvernement provincial de resserrer les règles pour obliger les policiers à lui répondre lorsqu’il se penche sur leurs interventions.
La directrice du Bureau, Madeleine Giauque, a formulé cette demande dans un rapport où elle réclame également plusieurs changements pour améliorer le travail de l’organisation.
Mme Giauque, qui quittera ses fonctions prochainement à la fin de son mandat, a mis Québec en garde.
« Je pense que l’impartialité et l’indépendance du BEI [Bureau des enquêtes indépendantes] seront mises à rude épreuve dans les prochaines années. Il appartiendra au gouvernement et aux futurs dirigeants de l’organisme de décider si la formule actuelle convient ou si des modifications doivent être apportées », écrit-elle dans son rapport.
Mme Giauque affirme que « peu de policiers ont refusé de répondre au BEI ».
OUBLIS ET IMPRÉCISIONS
Certains se contentent de mentionner qu’ils n’ont rien à ajouter à leurs rapports malgré des oublis ou des imprécisions.
La directrice aimerait que Québec modifie son règlement pour préciser leur obligation de répondre.
Elle veut aussi qu’un nouveau corps d’emploi soit créé pour ses enquêteurs et que leurs conditions soient similaires à celles d’autres corps de police. Mme Giauque demande également plus de pouvoirs pour clore certaines enquêtes plus facilement lorsque nécessaire.
La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a exprimé son ouverture au nouveau statut d’emploi des enquêteurs.