Arcelor songe à vendre de ses actifs au Québec
La multinationale traîne une importante dette
Le géant mondial des métaux ArcelorMittal songe à se départir de ses installations de production et de transformation de minerai de fer au Québec.
Selon l’agence Bloomberg, la multinationale du Luxembourg aurait décidé d’explorer la vente de certains de ses actifs de production et de transformation de minerai de fer au Canada, au Brésil et au Libéria.
ArcelorMittal est durement touchée par le ralentissement de la demande d’acier dans l’industrie automobile et par des importations à bas prix.
VALEUR DE PLUS DE 2 G$
Le producteur d’acier traîne une importante dette, alors que son titre boursier a perdu beaucoup de lustre depuis un an à la Bourse de New York.
Hier, le titre d’ArcelorMittal a terminé la séance à New York à 14,16 $ US, en hausse de 13 cents US.
La division canadienne de minerai de fer d’ArcelorMittal pourrait valoir plus de 2 milliards $. Cette division serait la plus rentable des trois entités dont la vente est envisagée.
Au Québec, ArcelorMittal exploite notamment deux mines de fer au mont Wright et à Fire Lake, près de Fermont au Québec, ainsi que des sites de production à Port-Cartier, sur la Côte-Nord.
Les sites de production et de transformation de minerai de fer au Québec d’ArcelorMittal emploient plus de 2500 travailleurs.
Hier, personne n’était disponible pour commenter le dossier au bureau chef d’ArcelorMittal, à Longueuil.
« Nous n’avons aucun commentaire à formuler », a fait savoir un porte-parole d’ArcelorMittal, Nicolas Dalmau.
ArcelorMittal pourrait décider de vendre ses actifs au Canada ou tout simplement de les conserver si les prix offerts ne sont pas significatifs, a précisé une source à Bloomberg.
ArcelorMittal est l’un des plus gros producteurs d’acier au monde, avec des sites de production au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en Ukraine, au Brésil, en Bosnie, au Libéria et au Kazakhstan.
En 2013, Arcelor avait vendu une participation de 15 % des activités de sa division minière canadienne au consortium Posco pour 1,1 milliard $.
INVESTISSEMENT DE 500 M$
En 2016, ArcelorMittal avait laissé entendre qu’elle pourrait fermer ses installations au Québec en 2030, soit 15 ans plus tôt que prévu.
Or, en 2017, la multinationale avait décidé d’investir plus de 500 millions $ pour augmenter sa production dans ses sites au Québec. La production s’élève à 26 millions de tonnes de concentré de minerai de fer chaque année.