« J’essaie seulement d’être moi-même »
– Alexis Lafrenière
« JE CROIS QUE CE N’EST PAS CORRECT DE COMPARER SIDNEY ET ALEXIS. CE SONT DEUX JOUEURS ET DEUX PERSONNALITÉS TOTALEMENT DIFFÉRENTS ». – Alexandre Tanguay
RIMOUSKI | Le passage de Sidney Crosby à Rimouski apporte son lot de comparaisons avec l’actuel joueur vedette de l’Océanic, Alexis Lafrenière. L’une des questions qui animent les discussions : est-ce que Lafrenière sera en mesure d’égaler les mêmes standards que le joueur des Penguins de Pittsburgh dans la LHJMQ ?
Une question à laquelle il est difficile de répondre. Au cours des 15 dernières années, le hockey junior a évolué à tous les niveaux. À l’époque, Sidney Crosby était perçu comme un extra-terrestre alors que les entraîneurs devaient le retenir pour ne pas qu’il saute sur la glace. C’était un bourreau de travail.
Aujourd’hui, c’est devenu la normalité. Les joueurs de 2019 s’entraînent tous les jours ou presque afin de fournir un rendement optimal pendant les matchs. Lafrenière fait partie de cette génération.
Toutefois, c’est inévitable. En raison de son parcours et de son association avec l’Océanic, l’attaquant québécois est comparé à Crosby. Le jeune prodige ne s’en fait pas trop avec cette situation.
« Je ne regarde pas trop cela, a indiqué Alexis Lafrenière au représentant du
Journal après l’entraînement matinal, hier. Crosby est l’un des meilleurs de tous les temps. Je ne crois pas que ça peut être une comparaison pour moi.
J’essaie seulement d’être moi-même. Je tente d’être le meilleur Alexis Lafrenière que je peux et d’essayer de m’améliorer sur une base quotidienne. »
UNE SITUATION INJUSTE
Au cours de ses 25 ans d’histoire, l’Océanic a eu l’occasion d’enrôler deux autres joueurs de premier plan qui sont devenus des vedettes dans la LNH par la suite soit Vincent Lecavalier et Brad Richards. Avec Crosby, ils ont établi des standards de très haut niveau durant leurs passages dans la LHJMQ.
Des standards avec lesquels Lafrenière doit composer depuis son arrivée dans le Bas-St-Laurent.
« Alexis vit très bien avec cette situation depuis deux ans, a indiqué le propriétaire de l’Océanic, Alexandre Tanguay. Les joueurs exceptionnels, comme lui, sont souvent en mesure de bien négocier avec ce type de pression.
L’encadrement qu’on lui fournit lui permet d’avoir un rendement optimal sur la glace et au niveau scolaire. Je crois que ce n’est pas correct de comparer Sidney et Alexis.
Ce sont deux joueurs – et deux personnalités – totalement différents.
Sidney est le plus grand joueur de notre génération et l’un des plus grands de l’histoire de la LNH. Alexis a encore beaucoup de chemin à faire pour accéder à ce palier, mais il a le potentiel pour l’atteindre. »