Dur lendemain de veille pour les Rays

TORONTO | Seize heures après avoir décroché leur première présence en séries depuis 2013, une disette de six ans, les Rays de Tampa Bay ont montré une bonne gueule de bois au Rogers Centre, hier. Dans le second match d’une série de trois dans la Ville reine, les visiteurs ont plié les genoux dans une défaite de 4 à 1.

C’est qu’après la victoire donnant accès au match suicide du meilleur deuxième dans la Ligue américaine, vendredi soir, les Rays ont festoyé leur exploit comme il se devait. L’enjeu du week-end était dans la poche.

Les casiers protégés par des bâches de plastique, ils ont imbibé le vestiaire d’alcool. Les bouchons de bouteilles de mousseux ont volé dans tous les sens. Armé de lunettes de ski et de caméras portatives, chacun a eu droit à sa douche de champagne et de bière. Le party était pogné !

FINI LE PARTY

Mais les Rays devaient revenir sur terre. Les Blue Jays se sont occupés de leur rappeler que la saison n’était pas encore terminée.

Dès leur premier tour au bâton, les locaux ont inscrit trois points. En fait, la claque de 400 pieds de Teoscar Hernandez sur la cinquième offrande de Ryan Yarbrough a résonné dans les oreilles encore endolories des Rays.

Le triple de Randal Grichuk a poussé Cavan Biggio au marbre avant que celui-ci ne le croise à son tour sur le simple de Rowdy Tellez. Bref, dur lendemain de veille.

« Yarbrough n’était pas aussi efficace que d’habitude. Il a fait un bon travail après cette première manche où plusieurs de ses lancers étaient au coeur du marbre », a expliqué l’instructeur des Rays, Kevin Cash, tout en estimant que le match ultime sera disputé à Oakland avec cette défaite.

En septième manche, le seul auteur d’un coup sûr chez les Rays, Matt Duffy, a procuré une rare raison de célébrer à ses coéquipiers. Le joueur de troisième but a retroussé au-delà de la clôture du champ gauche. Son premier circuit de la campagne a réduit l’écart à deux points.

Mais les Jays ont aussitôt répliqué par l’entremise de Danny Jansen.

SANS GUERRERO

Deux heures avant le premier lancer du match, les Blue Jays ont annoncé le retrait de Vladimir Guerrero fils de la formation. Traînant une blessure au genou droit, le solide gaillard, qui présente une moyenne au bâton de ,272 et 15 circuits, avait signalé en début de semaine qu’il se sentait fatigué. Faisant osciller la balance à plus de 250 livres, Guerrero avait du même coup affirmé qu’il changerait ses méthodes d’entraînement durant la saison morte.

À la mi-août, une autre blessure au genou l’avait contraint à rater un match. Des tests n’avaient décelé aucun dommage sérieux.