Le Journal de Montreal

ILS ONT CREUSÉ LEUR TOMBE

-

Le ministre pourra désormais, par règlement, imposer un code d’éthique aux administra­teurs des conseils d’administra­tion des nouveaux centres de services scolaires. « Les parties de golf, les rencontres de formation dans le Sud pour les commissair­es, c’est terminé », a lancé le ministre Jean-François Roberge en conférence de presse. Au fil des ans, Le Journal a révélé de nombreux exemples d’utilisatio­n douteuse des fonds publics par des commissair­es scolaires. En voici quelques exemples.

■ La CS Kativik, qui dessert les écoles du Grand Nord, a dépensé près de 180 000 $ en 2013 pour transporte­r en avion ses commissair­es scolaires vers deux chics hôtels des Laurentide­s, où ils ont pu développer leur esprit d’équipe.

■ En août 2009, la CS English-Montréal a cru bon dépenser 55 000 $ pour emmener 144 cadres passer un week-end au Château Bromont, en Estrie.

■ Au début de 2010, sept directeurs d’école sont allés « perfection­ner » leur « leadership » en République dominicain­e, qui n’est pas reconnue pour la qualité de son système d’éducation. Coût pour les contribuab­les : 21 000 $, payés entièremen­t par des commission­s scolaires.

■ La Commission scolaire de Montréal est parvenue à flamber 50 000 $ en quelques heures, lors de la rentrée 2009, afin d’organiser un véritable powwow pour 600 gestionnai­res. Des petites bouchées, du vin, un service de navettes et un spectacle de cirque avaient alors été offerts aux convives réunies au Marché Bonsecours.

■ Les commission­s scolaires tentent de refaire leur image et de contrôler leurs communicat­ions pour que « le message » passe mieux. Lorsque ce n’est pas

une formation à 2000$ visant à former des élus scolaires aux rudiments de Twitter, c’est un plan de communicat­ion à

250 000 $ que la Fédération des commission­s scolaires du Québec met de l’avant, en 2014 et en 2011.

■ Un commissair­e de la Commission scolaire de Montréal, Paul Trottier, a continué d’occuper son siège « à distance » et à être payé par les contribuab­les à partir d’août 2008, alors qu’il était rarement présent en chair et en os aux assemblées de la CSDM. Il assistait plutôt « virtuelpar­fois lement » – et très brièvement – à certaines réunions à partir de l’Asie ou de l’Afrique, où il faisait alors nuit.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada