Éric Salvail aura un procès devant jury
Son enquête préliminaire s’est terminée hier
L’ancien animateur Éric Salvail subira bel et bien son procès pour agression sexuelle, a tranché un juge.
L’enquête préliminaire de l’homme de 50 ans s’est conclue hier au Centre judiciaire Gouin, à Montréal. Éric Salvail est accusé d’agression sexuelle, de harcèlement criminel et de séquestration, pour des événements qui se seraient déroulés en 1993.
Hier, ce sont quatre proches et amis de la présumée victime qui sont venus témoigner. Le contenu des témoignages est frappé d’une ordonnance de non-publication.
À la fin de l’audience hier, le juge Pierre Labelle de la Cour du Québec s’est adressé à Éric Salvail, lui demandant de se lever.
« Avec la preuve entendue, j’en viens à la conclusion qu’il y a suffisamment de preuve pour vous citer à procès », a-t-il dit.
TESTER LA PREUVE
L’animateur déchu ne contestait pas cette citation à procès. Mais en faisant l’objet d’une enquête préliminaire, cela lui permettait de tester la preuve amassée contre lui et notamment d’entendre ce que la présumée victime avait à dire, en vue du procès à venir. Il a choisi d’être jugé par un juge et un jury.
Tout au long de l’audience d’hier, l’ancienne vedette arborait toujours un air sérieux. La veille, il était aussi resté stoïque, comme on l’a rarement vu.
Durant ses heures de gloire à la télévision, Éric Salvail était davantage connu comme étant un homme énergique et exubérant.
Au total, cinq témoins ont été entendus durant son enquête préliminaire. Parmi eux, le plaignant Donald Duguay a dû répondre pendant presque une journée complète lundi aux questions des avocats.
Son contre-interrogatoire serré a duré plus de trois heures. Tout au long de la journée, M. Duguay a maintenu un ton assuré.
L’épopée télévisuelle de Salvail s’est abruptement terminée il y a deux ans, après qu’il avait été visé par plusieurs allégations sexuelles.
Donald Duguay est la seule victime dont la plainte a été retenue par le ministère public.
L’identité de M. Duguay n’est pas protégée par une ordonnance de non-publication, à sa demande.
Salvail doit revenir au tribunal le 4 novembre prochain, au palais de justice de Montréal, afin qu’une date de procès soit fixée.