Indignés par le cafouillage de l’UPAC
Ce sont six années d’enquête de l’UPAC qui ont fini en arrêt des procédures contre Frank Zampino
« Décourageant », « troublant », « prévisible », les parlementaires n’ont pas mâché leurs mots au lendemain de l’arrêt des procédures décrété contre Frank Zampino, en raison d’une « erreur de pee-wee » commise par l’UPAC.
Rappelons que l’ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal a été libéré de toute accusation après que la juge Joëlle Roy ait constaté qu’il avait été la cible d’écoute électronique illégale.
SIX ANNÉES À L’EAU
Le travail de six années d’enquête a été ruiné parce que l’UPAC a épié les discussions entre lui et son avocate, à l’été 2015.
« Quand on parle d’enregistrer une conversation entre un accusé et son client… N’importe qui qui a écouté District 31 sait que ça ne se fait pas. C’est une erreur de pee-wee », a réagi le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, lors d’un point de presse.
AU MOINS UN PROCÈS
« Il y a des gens qui ont failli dans ce projet-là, a souligné le chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé. Ça ne veut pas dire que M. Zampino aurait été condamné, mais au moins il aurait eu un procès. On s’enlignait là. »
Pointant du doigt une « erreur de formation et de connaissance » du côté de l’UPAC, Bérubé a rappelé que le dossier Zampino est probablement « le plus important qui émanait directement de la commission Charbonneau », dont l’actuelle ministre de la Justice, Sonia LeBel, était la procureure en chef à l’époque.