LOUISE DESCHÂTELETS
Bienfaits reconnus des électrochocs
Je voudrais faire suite aux propos de celle qui affirmait qu’autrefois on soignait la maladie mentale avec des électrochocs, et que contrairement aux idées reçues, dans bien des cas, ça s’avérait très efficace. Moi je fais partie de ces gens qui ont vu des personnes complètement perdues dans leur entourage être soignées avec des électrochocs et se sentir très bien par la suite.
Une personne en particulier a survécu 40 ans en santé à la suite d’électrochocs. Mais lors d’une rechute, elle fut soignée avec des pilules et elle a fini par se suicider. J’ai aussi eu connaissance du cas d’une jeune fille de 24 ans, très intelligente avec un bon travail, qui s’est réveillée un bon matin, complètement déconnectée. Comme de fait, on l’a soignée aux pilules, car dans l’esprit des médecins d’aujourd’hui, l’électrochoc est tabou et mauvais. Eh bien, elle est devenue complètement légume et je trouve ça bien triste.
Je ne sais pas si c’est vrai, mais je me suis laissé dire que c’étaient les pharmaciens qui demandaient d’éviter les électrochocs parce que les pilules leur rapportent plus. Rendue à 80 ans et ayant connu les bienfaits des électrochocs, je trouve dommage qu’on ne les recommande pas plus que ça de nos jours.
Une qui a du vécu
Votre affirmation concernant les pharmaciens est fausse puisque ce ne sont pas eux qui prescrivent la médication pas plus qu’ils ne peuvent prescrire l’ électrochoc, désormais appeléélectro con vuls io thérapie ou sismothérapie. L’Agence d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé qui a pour mission de contribuer à améliorer le système de santé québécois a procédé à une étude sur le sujet, laquelle est accessible sur internet. On y trouve d’ailleurs d’excellents commentaires sur les bienfaits comme sur les contre-indications à l’utilisation de l’électrochoc comme processus de soin. Bien qu’il se soit considérablement amélioré avec le temps, son utilisation est faite avec parcimonie compte tenu des effets négatifs qu’il a encore et des dangers qu’il représente pour le patient, entre autres parce que pour l’appliquer on doit procéder à une anesthésie générale.
Mon idée de recette pour une vie de couple réussie
Dans votre réponse à « M.L. un grand amoureux » dont vous avez publié un poème dans lequel il faisait l’apologie de sa femme et des raisons qui l’ont maintenu dans une si belle relation de couple, vous l’invitez à vous écrire sa recette du bonheur à deux au lieu de juste poétiser la chose. Je prends la balle au bond pour tenter de vous dire ce que je pense que ça prend pour réussir une vie à deux qui dure longtemps. Même si la recette idéale je ne la connais pas, j’en connais des petits bouts qu’il me semble important de relever.
Il faut bien se connaître soi-même au départ pour être en mesure de rester fidèle à ce qu’on est fondamentalement. Et cette connaissance s’installe dans la petite enfance. Car si les parents étaient fidèles à euxmêmes, ils seraient capables de l’enseigner à leurs enfants. Mais comme la plupart des enfants sont manipulés par leurs parents, tout le monde peut ensuite les manipuler.
En se connaissant soi-même, on ne risque pas de se retrouver avec un conjoint de taille 14 quand on chausse du 9. Autrefois, on nous enseignait à toujours faire plaisir aux autres avant de penser à soi. L’inverse est certainement meilleur pour parvenir à développer ses passions, et quand à deux on partage les mêmes passions, c’est du gagnant-gagnant assuré. Ce qui doit certainement être le cas de ce couple tel que décrit ce matin par le mari.
Ginette
À défaut d’avoir reçu sa réponse à lui, je publie la vôtre, car vous avez ciblé certains aspects fondamentaux d’une vie à deux réussie. Des aspects qu’il aurait certainement révélés luimême. Je trouve aussi important d’insister sur l’important rôle des parents dans l’apprentissage, par les enfants, de la connaissance de soi.
Dans toutes les larmes s’attarde un espoir. – Simone de Beauvoir