La pression sur Jared Goff
Maintenant que les Rams sont clairement l’équipe de Jared Goff, la pression est énorme sur les épaules du quart-arrière. Par moments depuis la fin de la saison dernière, cette pression semble même insoutenable.
Goff se prépare pour un match crucial du jeudi soir, face aux Seahawks, rivaux de division.
Devenu l’élément central de l’attaque des Rams, riche d’une prolongation de contrat de quatre ans qui a fait pleuvoir 110 millions garantis sur lui, le quart semble avoir perdu ses repères dans son rôle accru.
Depuis la semaine 13 de la dernière saison, Goff a commis 20 revirements, dont neuf en quatre parties cet automne. À six reprises, il a complété moins de 60 % de ses passes. Il n’a connu que deux matchs de plus de 300 verges.
Bref, il se cherche et l’attaque des Rams en souffre, elle qui a marqué plus de 30 points à seulement deux reprises durant cette difficile séquence, ce qui était pourtant un plateau atteint de manière routinière au préalable.
L’EFFET GURLEY
Quand on regarde de plus près ce déclin apparent et soudain de Goff, il correspond exactement au moment où le porteur de ballon étoile Todd Gurley a commencé à souffrir d’une blessure mystérieuse au genou.
Gurley était la cible numéro un des défensives adverses, qui consacraient la vaste majorité de leurs énergies et de leurs effectifs à le neutraliser. Sans diminuer ce que Goff accomplissait pendant ce temps, disons que les couloirs aériens étaient plus libres.
La saison dernière, à ses 11 premiers matchs, Gurley a franchi huit fois la barre des 100 verges au total (course et passe). Depuis, c’est arrivé trois fois en 12 matchs.
Il n’a pas porté le ballon plus de
16 fois dans une rencontre depuis le 2 décembre dernier. Dimanche, dans le revers face aux Buccaneers, il a couru cinq petites fois.
Les défensives adverses, sachant que Gurley est hypothéqué et par conséquent écarté du plan de match, défient Goff de les battre avec son bras. Ce n’est pas la fin pour lui, mais il s’acquitte difficilement de cette tâche.
Les Rams doivent cesser de jouer à la cachette avec Gurley. S’il est en santé comme ils le prétendent, qu’ils nourrissent la bête. S’il n’est plus capable de porter la charge, c’est dommage, mais il faut un autre cheval. N’a-t-on pas repêché Darrell Henderson en troisième ronde ?
Jared Goff n’est pas devenu un mauvais joueur. Sauf que les Rams ont investi un capital énorme sur lui parce qu’ils croyaient qu’il pouvait jouer davantage qu’un rôle secondaire. La balle est encore dans ses mains. Mais il serait temps d’arrêter de l’échapper.