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Le nouveau directeur sportif, Olivier Renard, veut rehausser la qualité du spectacle sur le terrain

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM dave.levesque @quebecorme­dia.com

L’Impact a présenté son tout nouveau directeur sportif, Olivier Renard, hier matin. Le Belge de 40 ans arrive avec une belle feuille de route et a dit toutes les bonnes choses, lors de la conférence de presse.

« Ce n’est pas parce que j’arrive et qu’avec une baguette magique tout va changer. Il faut rester calme.

« Après trois années sans qualificat­ion aux séries, ce n’est pas le temps de parler de titre. Il faut travailler et il faut savoir instaurer de bonnes valeurs. Il faut savoir transpirer et travailler. »

Ça ressemble à peu de choses près à ce qu’avait dit Rémi Garde lors de son embauche, en novembre 2017.

Pour cette raison, on contient notre enthousias­me, parce qu’autrement, Renard semble être une bien belle prise, pour peu qu’on lui laisse le temps de travailler.

SPECTACULA­IRE

Renard, qui s’exprime aussi bien en français qu’en anglais ou en italien, a reconnu que la Major League Soccer est un championna­t « étrange ». C’est pourquoi il va travailler étroitemen­t avec Vassili Cremanzidi­s, qui connaît tous les détails du circuit Garber.

Une chose est sûre, toutefois, il semble avoir saisi l’ADN de la MLS et des amateurs de sport nord-américains.

« Comme le sport américain, c’est un championna­t où tout doit être spectacula­ire. On doit essayer de faire plaisir aux partisans avec un football offensif. Ils préfèrent un 3 à 3 qu’un 0 à 0. »

Assis à ses côtés, Kevin Gilmore a soutenu que Renard n’a pas été embauché uniquement avec l’offensive en tête.

« Ce n’est pas nécessaire­ment un mandat, c’est un constat. En Amérique du Nord, c’est quelque chose que les amateurs recherchen­t », a déclaré le président de l’Impact.

N’empêche que cette équipe a grandement besoin de marquer des buts, ce qu’elle a du mal à faire depuis trois saisons.

PRENDRE LE TEMPS

Olivier Renard a un assez gros chantier devant lui et il prévient que ça peut prendre deux mercatos avant que le vent ne tourne réellement.

Même si Kevin Gilmore s’attend de lui qu’il donne une identité au club, il entend prendre son temps avant de tout chambarder.

« Ça serait très maladroit de ma part de venir de l’étranger et de dire que je vais décider de l’identité du club demain », a soutenu Renard.

Celui-ci a prévenu qu’il ne voit pas l’Impact comme une succursale du FC Bologne, l’autre club de Joey Saputo, même si la synergie entre les deux antennes doit être importante.

« L’identité de l’Impact n’est pas du tout la même que celle de Bologne. On a le même père, mais pas la même mère, a-t-il imagé. C’est plus comme un demi-frère. Si on peut profiter de l’apport de Bologne, on doit le faire, sinon, ça serait fou, mais on n’est pas le club satellite de Bologne. »

BON CANDIDAT

Gilmore semble convaincu qu’il a embauché le bon candidat pour lui permettre de réaliser ses ambitions. Il ne le cache pas, il veut que l’Impact devienne l’un des clubs phares de la MLS.

« On a choisi un jeune directeur sportif dans une ligue en pleine évolution. Olivier Renard va être une pierre angulaire dans la vision de l’organisati­on, qui vise à s’établir comme l’une des meilleures de la ligue. »

Renard a fait de bons coups partout où il est passé, notamment au Standard de Liège, et Gilmore le voit comme un innovateur.

« J’ai toujours favorisé l’innovation, j’aime les nouvelles idées, les grandes idées. Olivier a déjà six ans d’expérience comme directeur sportif. Il pense encore un peu comme un joueur, sa connexion avec l’aspect sportif sur le terrain est encore là. »

MARCHÉ GLOBAL

En Renard, l’Impact a trouvé un directeur sportif habile pour dénicher de jeunes talents cachés qu’il peut ensuite revendre avec un bon profit quelques années plus tard.

« Je dois proposer un plus sportif et un plus financer parce que les clubs de football vivent des transferts, a expliqué Renard. On est un peu en retard ici, mais c’est ce qu’on doit faire. »

Ce modèle fonctionne pour d’autres formations, comme Atlanta, qui a vendu Miguel Almiron pour environ 36 millions $ CA l’hiver dernier.

« On se pointe dans la direction de la vente, et la ligue a clairement dit qu’il fallait aller dans cette direction. L’arrivée d’Olivier va amener une expertise qu’on n’avait pas avant », a soutenu Gilmore.

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN Olivier Renard a été présenté à la presse montréalai­se par le président de l’Impact, Kevin Gilmore.
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