RYAN POEHLING UNE QUESTION DE TEMPS
Le jeune attaquant est le dernier joueur retranché au camp d’entraînement du Canadien
Ryan Poehling amorcera la saison avec le chandail du Rocket de Laval sur ses épaules. Le choix de premier tour du Canadien en 2017 ne devrait toutefois pas rester trop longtemps au pays de Joël Bouchard.
Marc Bergevin avait jusqu’à 17 h hier pour remettre sa formation de 23 joueurs aux dirigeants de la LNH. Le directeur général du CH n’a pas gardé le suspense jusqu’à la dernière seconde. Près de 30 minutes avant l’entraînement matinal de l’équipe, il a confirmé le renvoi de Poehling à Laval.
Pour certains, il s’agissait de la décision la plus facile. D’autres diront que c’était le choix logique. Aux yeux du DG, cette décision s’inscrit surtout dans un désir de gagner du temps et de ne pas perdre un joueur inutilement au ballottage.
« Au début du camp, je m’assois avec Claude [Julien] et nous regardons notre formation pour les matchs préparatoires, a expliqué Bergevin. Pour les jeunes, nous planifions entre quatre et cinq matchs. Malheureusement pour Ryan, il s’est blessé. Il a manqué 10 jours et il a joué seulement deux matchs. Deux matchs où nous étions satisfaits, mais ce n’était pas assez. Ça nous donne aussi du temps pour évaluer notre équipe sans perdre de profondeur. Nous lui donnerons donc des matchs à Laval.
« Comme je l’ai mentionné à Ryan ce matin [hier], c’est une question de temps avant qu’il ne revienne à Montréal. Je regarde comme DG à court terme et à long terme. Ça fait partie d’un processus. Il ira jouer à Laval. Il se retrouvera dans une bonne situation avec Joël. Je n’ai pas une date exacte, mais on le reverra dans un avenir rapproché ici à Montréal. »
DEUX RECRUES
Après Victor Mete à l’automne 2017 et Jesperi Kotkaniemi à l’automne 2018, Bergevin a ouvert les portes de son vestiaire à deux autres jeunots : Nick Suzuki et Cale Fleury.
« J’ai rencontré Nick et Cale, a précisé le DG. J’ai exprimé mes attentes envers eux. En leur disant qu’un camp, c’est plus facile qu’un début de saison. Le niveau de jeu montera. Ils devront être prêts à monter avec l’intensité du jeu de la LNH. Ils doivent prendre ça un jour à la fois et s’amuser.
« J’ai toujours dit qu’il n’y a rien de mieux que des jeunes qui prennent des décisions pour nous, a-t-il poursuivi. Je laisse toujours de la place pour des jeunes. Les deux ont mérité un poste pour ouvrir la saison ici. »
Si Suzuki se retrouvait dans les scénarios envisagés par Bergevin au cours de l’été, Fleury a davantage déjoué les plans de l’organisation.
« Je croyais que Nick avait une chance en raison de sa deuxième moitié de saison l’an dernier en Ontario, mais je n’étais pas sûr non plus. Il a été ici pour un bref moment l’an dernier, il a été échangé le jour du tournoi de golf. Il était un peu sous le choc, comme jeune joueur. Je ne crois pas qu’il était lui-même au camp. Mais avec sa performance en séries et à la Coupe Memorial, je gardais l’esprit ouvert. Dans le cas de Cale, c’était peut-être plus une surprise. Je ne suis toutefois pas tombé de ma chaise pour les deux joueurs. »
HUIT DÉFENSEURS
À la fin du camp, Fleury a devancé dans l’échiquier de l’équipe Mike Reilly et Christian Folin. Le CH a toutefois refusé de placer un des deux défenseurs au ballottage.
« C’est important d’avoir de la profondeur, a répliqué Bergevin. Aujourd’hui, on touche du bois, on a une équipe en santé, mais ça peut changer vite. Peut-être que dans deux semaines, on va chercher des défenseurs. Si j’avais retranché quelqu’un et que je l’avais soumis au ballottage, il y a toujours une crainte de perdre le joueur. »
Même si une multitude de joueurs se retrouvaient au ballottage lundi, il y a seulement eu deux changements d’adresse dans la LNH. Les Coyotes ont réclamé le gardien Eric Comrie, un ancien des Jets, alors que les Jets ont misé sur le défenseur Carl Dahlstrom, anciennement des Blackhawks.
L’an dernier, le CH avait perdu trois joueurs via le ballottage lors des premiers mois du calendrier avec les départs de Jacob de la Rose (Detroit), Nikita Scherbak (Los Angeles) et Kenny Agostino (New Jersey). Si aucun des trois n’a pris son envol dans la LNH, le Tricolore avait grandement perdu en profondeur et c’est le Rocket qui en a souffert le plus.