Vibrant plaidoyer de Bronfman
L’homme d’affaires expose son projet avec passion
Certainement inspiré par les quatre circuits et la victoire des Rays de Tampa Bay qui leur a donné accès à la série de division dans la Ligue américaine, mercredi à Oakland, Stephen Bronfman a livré un discours passionné devant l’Office de consultation publique de Montréal, hier soir.
La présidente de la commission, Nicole Brodeur, a observé l’homme d’affaires attentivement pendant son discours portant sur la faisabilité et la viabilité du projet de stade vert dans le secteur Bridge-Bonaventure à l’étude par l’Office.
Durant ses 15 minutes d’allocution, Bronfman a vanté les mérites de son grand projet de vie. Un stade ouvert écologique à la fine pointe de la technologie, revitalisant un secteur complet et desservi par un réseau de transports en commun efficace, qui serait le domicile d’une équipe des ligues majeures. En garde partagée ou non.
Les détracteurs du projet prônant l’environnement et les enjeux sociaux seront ravis d’apprendre que personne ne sera oublié dans ce secteur couvrant une superficie de 2,3 kilomètres carrés. Il y aura de la place pour tout le monde. D’une équipe professionnelle de baseball aux logements sociaux.
LE TOUT POUR LE TOUT
Dans ce plan sur lequel il travaille depuis sept ans, Bronfman a mis son coeur et ses tripes. S’il n’aboutit pas, ce sera une véritable gifle.
« C’est notre endroit. Si on y met un X, c’est l’affirmation que Montréal n’est pas si intéressé au baseball. Ce qui serait décevant », a-t-il commenté, débarquant fraîchement d’Oakland avec ses collègues.
« C’est un projet de rêve. Il est innovateur pour le secteur. Les Montréalais sont des gens passionnés, des sportifs, des cosmopolites. Ils profitent de la vie et sont fiers. Je suis un passionné de cette ville, j’adore le sport et je suis chanceux d’avoir la possibilité de la faire avancer », a souligné celui qui est à la tête du Groupe baseball Montréal.
« Les Montréalais adorent les sports professionnels, a-t-il ajouté. Ils suivent la tradition du hockey avec le Canadien. Il y a aussi la tradition du baseball. »
Ironiquement, celui qui a grandi dans l’univers des Expos, en observant son père Charles Bronfman à l’époque, a plaidé pour la renaissance d’un club au même moment où « Nos Amours » jouaient il y a 15 ans le dernier match de leur histoire, le 3 octobre 2004 au Shea Stadium de New York.
À LA FINE POINTE
Dans ses plans, Bronfman prévoit un stade à ciel ouvert, écoresponsable et à énergie géothermique. Les visiteurs devront préconiser les transports en commun pour s’y rendre. Il désire bâtir le meilleur stade « vert » en Amérique. Rien de moins !
« Montréal est une ville d’innovations. On désire un site déployant une technologie innovatrice. Les gens de partout pourront voir ça. En posant les yeux sur Montréal, les gens diront que c’est impressionnant. »
Questionné par les commissaires de l’Office sur les vertus secondaires du stade, Bronfman a répondu qu’il serait le lieu idéal à la pratique du hockey, du soccer, et à la présentation de concerts.
UNE ÉQUIPE
Mais pour en arriver à une pelletée de terre avec des casques de construction et de larges sourires, l’Office doit recommander le projet. Bronfman doit mettre la main sur la parcelle de terre en biais au Costco. Et par la suite, il faut l’assurance qu’un club de baseball s’établira à Montréal.
Pour l’instant, le plan de garde partagée des Rays de Tampa Bay, évoqué le 25 juin par le propriétaire Stuart Sternberg, est le seul sur la table. Un plan qui continue de faire jaser, tant à Tampa qu’au Québec.
« Durant la dernière année, ç’a débloqué. Le projet a l’effet boule de neige. Il a pris de l’ampleur et beaucoup de vitesse. La situation devient en quelque sorte une tempête parfaite où tout arrive au bon moment », a relaté Bronfman.
Comme on entend en coulisses, la question n’est pas de savoir si. C’est de savoir quand le baseball sera de retour.