Le MTQ pourrait agir, dit un camionneur
Un chauffeur d’expérience accuse le ministère de ne pas en faire assez pour prévenir les accidents en hiver
Un camionneur d’expérience a tenu à dénoncer « l’inaction » du ministère des Transports, qui tarde à agir sur plusieurs tronçons d’autoroute qui engendrent des accidents mortels chaque hiver au Québec.
Au micro de Benoît Dutrizac, hier matin sur QUB radio, Daniel Beaulieu s’est notamment insurgé du fait que le ministère des Transports (MTQ) refuse de fermer les autoroutes 20 et 40 lorsqu’on annonce des conditions climatiques extrêmes.
« [Alors que] dans le coin de Rimouski et de Rivière-du-Loup, ils la prennent, la décision », a illustré le fondateur de la page Facebook L’heure juste du camionneur.
Pour défendre son point, Daniel Beaulieu a aussi donné en exemple la route 138 sur la Côte-Nord, qui est parfois fermée lorsque nécessaire.
PAS AU FAIT DE LA RÉALITÉ
« Je pense qu’il y a des gestionnaires [au ministère des Transports] à qui ça ferait du bien d’avoir du monde de l’industrie avec eux », a martelé celui qui conduit des poids lourds depuis 32 ans.
Il juge que les instances gouvernementales ne sont pas au fait de la réalité sur le terrain des camionneurs et des automobilistes.
Sur l’autoroute 40, 24 000 arbres ont été plantés dernièrement sur un tronçon de 15 km entre Repentigny et Lavaltrie : une mesure qui pourrait contribuer à couper le vent et la poudrerie dans ce secteur, où de nombreux accidents sont survenus dans le passé. Or, selon M. Beaulieu, cette mesure demeure insuffisante.
Il en pense tout autant des panneaux d’épinettes installés sur l’autoroute 20 entre L’Isle-Verte et Saint-Éloi, dans le Bas-Saint-Laurent. Le camionneur qualifie même cette approche de « kit IKEA des palettes ».
« Le vent passe par-dessus pareil », a-t-il noté, reconnaissant toutefois qu’au moins, le MTQ fait « des tests » et essaie des choses pour remédier au problème.
TRONÇONS PROBLÉMATIQUES
D’autres tronçons de l’autoroute 40 – notamment entre Berthier et Trois-Rivières, ainsi que passé Trois-Rivières en direction de Québec – sont la proie de grands vents, constate M. Beaulieu. Plusieurs endroits sur l’autoroute 20 – entre Montréal et Saint-Hyacinthe, ainsi que dans les secteurs du Bas-Saint-Laurent et de Québec – seraient aussi dangereux.
Le camionneur dénonce également les autoroutes du Québec qu’il qualifie de « désuètes » et non adaptées à l’achalandage de poids lourds qui augmente sans cesse, selon ses observations.
Heureusement, de plus en plus d’employeurs sont conscients de cette situation.