Le Journal de Montreal

Une sortie qui sème la controvers­e

- MAXIME DEMERS

C’est sur un fond de controvers­e que le film

Joker prend l’affiche aujourd’hui partout en Amérique du Nord.

Ce thriller psychologi­que qui a remporté le Lion d’or à la Mostra de Venise, le mois dernier, a en effet été critiqué au cours des dernières semaines par des personnes qui y voient une incitation à la violence.

Dans une lettre ouverte envoyée au studio Warner, il y a quelques semaines, des familles des victimes de la fusillade d’Aurora (au Colorado) se sont inquiétées du fait que Joker démontrait de l’empathie pour un personnage ultra violent. Rappelons que cette tuerie a eu lieu en 2012 dans une salle de cinéma pendant la projection d’un film de la série Batman. Le tireur était un jeune homme déguisé en Joker.

Warner a répliqué en plaidant que le film ne faisait pas la promotion de la violence et ne présentait pas le Joker comme un héros. Le réalisateu­r Todd Phillips a aussi réagi à la polémique lors d’une rencontre de presse avec des journalist­es à Paris plus tôt cette semaine, en soutenant que le personnage central de son film n’était pas l’auteur de tueries de masse.

Il reste que la sortie de Joker soulève assez d’inquiétude­s aux ÉtatsUnis pour que la police de Los Angeles annonce, la semaine dernière, qu’elle augmentera sa visibilité dans les cinémas qui présentero­nt le film.

RECORD AU BOX-OFFICE ?

La controvers­e entourant la sortie du film ne devrait toutefois pas nuire à son succès. Selon le magazine spécialisé

Variety, Joker devrait récolter plus de 80 M$ au box-office nord-américain pendant son premier week-end en salle, malgré le fait que le film ait été classé « Rated-R » (interdit aux moins de 17 ans) aux États-Unis. Si ce résultat se concrétise, il s’agirait du meilleur démarrage de l’histoire pour un film qui prend l’affiche en octobre.

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