Une avancée importante pour le respect du gibier
Des passionnés de la chasse pourront achever les gros gibiers qui agonisent lorsqu’ils sont atteints au foie ou à la panse grâce à un nouveau projet pilote.
« C’est une grande avancée », se réjouit Chantal Bellemare, présidente de l’Association des conducteurs de chiens de sang du Québec (ACCSQ).
Dix ans après sa création, ce regroupement compte près de 130 passionnés de la chasse. Malgré leur nom, leurs fidèles compagnons sont entraînés à pister le gros gibier blessé grâce à l’odeur de l’hormone sécrétée par ce dernier et non le sang.
Ils sont demandés en renfort pour aider le chasseur à trouver sa bête lors de tirs au foie et à la panse, alors que l’animal saigne beaucoup moins que lors d’un tir au coeur. Une recherche peut durer de 20 minutes à 24 heures. En partenariat avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, 18 conducteurs recevront un permis appelé SEG. Il leur permettra de faire leurs recherches de gibier perdu avec une arme blanche, ce qui leur était interdit auparavant.
Vu la loi, si le gibier blessé se repousse par peur, il souffre pendant tout ce temps et le conducteur doit attendre sa mort, le voyant souvent agoniser.
« Le but ultime est d’éviter des situations où l’animal se sent pourchassé et se tourne contre le conducteur de chien de sang ou le chasseur, et d’abréger ses souffrances », explique la conductrice expérimentée de chien de sang.
PROJET PILOTE
Bien qu’un conducteur de chien de sang ait été blessé par un orignal la semaine dernière, ce n’est pas à la suite de cet événement que les permis ont été délivrés, mais bien grâce à une entente qui était en processus depuis le mois de mai dernier.
Évidemment, ce projet pilote sera documenté dans l’espoir que l’an prochain, les conducteurs de chiens de sang pourront posséder leur arme à feu lors de leurs recherches.
La possession de l’arme à feu minimiserait le temps de souffrance ainsi que le temps de recherche pour les conducteurs.
« Le ministère s’est adapté à cette passion qui est essentielle pour le monde de la faune », estime Mme Bellemare.