N’abattez pas cette femelle orignal qui a été sauvée
La bête rôderait près d’Amos avec une étiquette orange à l’oreille
Un organisme demande aux chasseurs qui se rendront en Abitibi de ne pas tuer la première femelle orignal remise en liberté après avoir été sauvée par des humains.
« Le but est qu’elle puisse avoir des veaux. Notre objectif à la base, c’est de remettre en liberté les animaux sauvages, mais quand ils peuvent aider leur espèce, c’est encore mieux », mentionne la responsable des communications du refuge Pageau, Marie-Frédérique Frigon.
À l’été 2017, l’organisation avait pris soin d’une femelle orignal orpheline qui avait été retrouvée près d’Amos. La mère stressée était retournée dans le bois sans ses deux bébés. Le premier n’a pas survécu. Quant à Hope, même si elle refusait de se faire nourrir par les humains, le refuge avait quand même réussi à la sauver, sans avoir de contacts avec elle.
Elle a été sevrée et elle avait reçu les suppléments nécessaires à sa croissance.
Cinq mois plus tard, le refuge a remis l’animal en liberté dans les bois près d’Amos, loin des habitations.
C’était la première fois au Québec qu’un cervidé recueilli par les humains était remis dans son milieu naturel.
MIRACLE
En août, des personnes l’ont aperçue à une quarantaine de kilomètres de l’endroit où elle avait été laissée. Ils ont appelé au refuge Pageau pour signaler sa présence, car ils savaient que l’organisme souhaitait avoir un suivi de l’animal.
Tous se réjouissaient de cette nouvelle. Maintenant, les experts aimeraient que les chasseurs qui se rendront dans les environs d’Amos pendant la période de chasse soient très vigilants.
Un de leur souhait est de pouvoir la revoir en photo.
« Un signalement seul est déjà rassurant, mais la voir en plus et vraiment pouvoir constater son état général serait génial », espère la porte-parole de l’organisme.
Afin de reconnaître Hope, l’animal porte une étiquette orange numérotée 92 à son oreille gauche. C’est cet animal qu’il faut éviter d’abattre. Contacter le refuge pour donner des nouvelles de leur bébé les comblerait de joie.
« Les chasseurs du coin sont au courant et sont très respectueux, mais il peut y avoir des chasseurs de partout », soutient Mme Frigon.
COLLIER ÉMETTEUR
Au départ, le refuge avait réussi à suivre ses déplacements avec un outil spécialisé. Or, après trois mois, celui-ci s’est détaché du cou de l’animal.
Or, les experts qui s’étaient rendus sur place ont été soulagés de constater que l’animal allait bien, mais depuis, personne n’en avait reçu de nouvelles.