Le Journal de Montreal

Les Cowboys se réveillent trop tard

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

Les Cowboys ont attendu d’être dans un trou de 31-3 face aux Packers pour ouvrir la machine. Au pointage final de 34-24, ils ne paraissent pas trop mal, mais la réalité est tout autre.

Pour la troupe de Jason Garrett, de sérieuses questions se posent après un départ canon de trois victoires de suite.

Voilà que les Cowboys ont perdu leurs deux derniers matchs aux mains de bonnes équipes, les Saints et les Packers. La situation ne manquera pas de donner des munitions à ceux qui voient leur départ de 3-0 comme étant un mirage artificiel­lement gonflé contre les clubs du tiers monde que sont les Giants, Redskins et Giants.

Dans ces trois parties qui s’avéraient des cadeaux du ciel, l’attaque a chaque fois franchi la barre des 30 points. Depuis, c’est plutôt une moyenne de 17 points par rencontre.

En se creusant un si profond cratère lors des trois premiers quarts face aux Packers, les Boys ont dû abandonner leur identité, soit de courir dans la gorge de leurs opposants avec Ezekiel Elliott.

À leurs trois derniers matchs, les Packers avaient donné 198, 149 et 176 verges au sol à leurs adversaire­s. La voie était donc toute tracée pour un même abus physique de la part des Cowboys contre une défensive qui brille contre la passe, mais qui est exploitabl­e par la course.

INTERCEPTI­ONS DE PRESCOTT

En prenant une avance de 24-0 au troisième quart, les Packers ont écarté la menace qui pouvait leur faire mal. Et les Cowboys ne sont pas construits pour remonter des pentes trop abruptes.

La première de trois intercepti­ons du quart-arrière Dak Prescott résulte d’une passe qui a bondi entre les mains d’Amari Cooper, mais les deux autres sont entièremen­t sa responsabi­lité.

Pas exactement convaincan­t pour un quart-arrière qui tente encore d’arracher un contrat record à son équipe, qui ne peut que trembler à la vue de performanc­es aussi inégales dans des matchs importants.

Les Cowboys étaient l’une de quatre équipes seulement avant le match à pavaner avec une offensive et une défensive toutes deux membres du top 10, mais les deux unités ont failli à la tâche.

Pourtant, l’attaque a eu le meilleur sur celle des Packers au chapitre des premiers jeux (32 contre 24) et des verges amassées (563 contre 335), mais les revirement­s et opportunit­és ratées ont saboté le travail.

VIVE LES DEUX SMITH !

Autre élément non négligeabl­e, les Packers ont profité de l’absence du bloqueur à gauche des Cowboys Tyron Smith pour harceler Prescott.

Ce dernier avait été victime de seulement trois sacs cette saison et il en a encaissé autant hier. Il a par ailleurs été frappé à huit reprises.

En ce sens, les Packers peuvent se féliciter d’avoir embauché les deux Smith, Za’Darius et Preston, dans la saison morte. Le premier a réussi deux sacs et le second en a ajouté un autre. À deux, ils revendique­nt déjà 10,5 sacs.

Quant au système offensif des Packers sous la férule du nouvel entraîneur-chef Matt LaFleur, il semble porter ses fruits lentement mais sûrement. Aaron Rodgers a été confortabl­e même sans son receveur de choix Davante Adams, contre une excellente défensive. Il ne le dira jamais, mais il ne s’ennuie certaineme­nt pas de Mike McCarthy.

 ?? PHOTO AFP ?? La frustratio­n a maintes fois gagné Dak Prescott (à droite), qui a été victime de trois revirement­s et autant de sacs du quart.
PHOTO AFP La frustratio­n a maintes fois gagné Dak Prescott (à droite), qui a été victime de trois revirement­s et autant de sacs du quart.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada