Les négociations entre Londres et Bruxelles au bord de la rupture
AFP | Les négociations sur le Brexit entre Londres et les Européens semblaient hier au bord de la rupture, à un peu plus de trois semaines de la date prévue, Bruxelles accusant le premier ministre britannique Boris Johnson de jouer avec « l’avenir de l’Europe ».
Les Européens ont donné jusqu’à la fin de la semaine au gouvernement britannique pour leur présenter un compromis acceptable et arriver à une séparation à l’amiable au 31 octobre.
Sans attendre cette échéance, les deux parties ne cachent pas leur pessimisme, semblant préparer les esprits à une sortie sans accord, voire au report voulu par le Parlement britannique. Après un entretien téléphonique hier entre M. Johnson et Angela Merkel, une source à Downing Street a jugé un accord « pratiquement impossible ».
« STUPIDE JEU »
Le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, a accusé sur Twitter Boris Johnson de jouer avec « l’avenir de l’Europe et du RoyaumeUni » en se prêtant à un « stupide jeu de reproches » sur les responsabilités d’un échec des négociations.
De son côté, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a estimé dans une entrevue aux quotidiens français Les
Échos et l’Opinion qu’« un Brexit sans accord entraînerait un affaissement du Royaume-Uni et un net affaiblissement des ressorts de croissance sur le continent », a-t-il ajouté, estimant que « perdre un État membre pour des raisons de stricte politique intérieure [...] reste une véritable tragédie ».
ET LE PAPIER TOILETTE ?
Fait inusité, le gouvernement de Boris Johnson a dû répondre hier aux inquiétudes du Parlement sur les stocks de papier toilette.
Effectivement, le député nationaliste gallois Jonathan Edwards a demandé par la voie d’une question écrite « combien de temps les réserves de papier toilette vont durer » en cas d’un « no deal ».
« Voici la farce à laquelle nous sommes réduits », a expliqué M. Edwards à l’agence Press Association.