Le Journal de Montreal

La renaissanc­e d’Adonis

L’ancien boxeur voue une admiration sans bornes à sa conjointe Simone

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AGENCE QMI | L’ancien boxeur Adonis Stevenson apparaît plus que jamais comme un miraculé. Il y a 10 mois, celui qui a maintenant 42 ans était alité dans un hôpital de Québec après avoir subi un traumatism­e craniocéré­bral grave lors de sa défaite contre Oleksandr Gvozdyk au Centre Vidéotron. Sa vie était en danger. Quand il est revenu à lui, il a carrément dû réapprendr­e à vivre.

Tel que démontré mardi dans un touchant reportage diffusé par le réseau TVA Sports, l’ancien champion WBC des mi-lourds parle, marche, rit, et il est même de retour au gymnase.

Tout ça, Stevenson le doit à un processus de rééducatio­n ardu, mais efficace, auquel il participe depuis trois mois dans une clinique d’Ottawa. C’est sa conjointe, Simone God, qui lui a trouvé cet endroit.

« Elle m’a sauvé la vie, elle, a admis Stevenson, en pointant Simone. Si je parle présenteme­nt, si je suis ici et que je vous parle, c’est grâce à ma femme ! »

Il n’a jamais été question, pour celle-ci, d’abandonner son homme. « Il y a beaucoup de gens qui ont pensé que j’allais partir, a révélé Simone. Après le combat, c’était facile de partir, la situation était difficile. Mais j’ai décidé de rester à côté d’Adonis à cause de l’amour que j’ai pour lui. »

UN BATTANT

En entendant ces paroles, Stevenson n’a pu retenir ses larmes. « Vraiment, j’ai souffert et t’étais là pour moi, a-t-il repris. Elle était avec moi. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui auraient fait ça. »

« Je ne pouvais pas marcher, je ne pouvais pas manger, elle me donnait à manger, elle me faisait marcher, a expliqué l’ancien boxeur. J’étais comme un enfant qui venait de naître ! C’était incroyable et elle était là pour me supporter. »

Stevenson fait un fort effet auprès des gens de la clinique Phoenix Network qui l’aident à retrouver tout l’aplomb qu’il peut avoir. « En tant que thérapeute, on voit rarement ce genre de motivation. Avec Adonis, c’était comme ça dès le début. Il tend à s’y mettre tout de suite, faire le travail, et il n’a pas peur de faire le travail difficile, mais nécessaire pour récupérer », a reconnu Natasha Day, pathologis­te du discours et du langage à la clinique.

Dans ces circonstan­ces, il allait être difficile de garder Stevenson loin de la boxe. Comme il retrouve de plus en plus ses facultés, il a décidé de retourner au gymnase au cours des dernières semaines.

POUR LA FAMILLE

Adonis est père de cinq enfants. La petite dernière, Adonia, est née peu avant son combat contre Gvozdyk.

« Quand j’ai eu ce traumatism­e-là, dans ma tête, je me disais “il faut que je sois là pour mes enfants”, a-t-il raconté. Adonia, c’est la dernière en plus. Elle ne m’a jamais vu. Elle ne sait pas ce que je fais. » Maintenant, il goûte chaque moment passé auprès de sa progénitur­e.

« C’est important de passer du temps en famille avec Adonia, ensemble, parce qu’ils disent que ça fait partie de la réhabilita­tion », a expliqué Simone. « Je n’ai pas eu de père, et en étant père, maintenant, et être là pour mon enfant, c’est une fierté pour moi », a laissé tomber l’ancien cogneur.

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CAPTURE D’ÉCRAN TVA SPORTS Adonis Stevenson est toujours heureux de recevoir sa conjointe Simone et sa fille Adonia au centre de réadaptati­on, à Ottawa.

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