Le Journal de Montreal

Cabrera laissé à lui-même

- DAVE LÉVESQUE

Wilmer Cabrera s’est présenté pour le bilan de fin de saison de manière très décontract­ée, prenant le temps d’arrêter blaguer avec un reporter alors qu’il se dirigeait vers le podium, hier matin.

L’entraîneur-chef était seul devant la meute de journalist­es pour faire le bilan d’une saison au cours de laquelle il n’aura dirigé que neuf matchs, dont deux au Championna­t canadien.

C’est un peu comme si on avait demandé à un critique de cinéma de faire un résumé d’un film dont il n’aurait vu que les 15 dernières minutes.

Il y avait quelque chose de très malaisant à le voir défendre, tout seul, une saison au cours de laquelle il a dirigé 20 % des matchs.

SEREIN

On aurait bien aimé parler d’avenir avec Cabrera, mais le nombre de questions a été limité, entre autres par le fait que ses réponses ont été très longues. On nous a aussi prévenus que le bilan servait d’abord à revenir sur la saison.

On a tout de même l’impression que Cabrera se prépare à faire ses valises pour ne revenir à Montréal qu’en touriste, s’il y revient un jour.

« Je sais ce qu’il va m’arriver, je ne m’inquiète pas trop au sujet de mon avenir, a-t-il avancé. Je sais ce dont je suis capable.

« Je veux surtout profiter d’un peu de repos pour recharger mes batteries et me réorganise­r, j’en ai besoin. Je vais aller visiter ma mère en Colombie, je vais aller visiter mes enfants. »

RENCONTRE

Il a tout de même rencontré le nouveau directeur sportif, Olivier Renard, mais ne s’est pas trop étendu sur la teneur des discussion­s.

« J’ai eu une bonne conversati­on avec le directeur sportif, lundi. Il voulait rester dans l’ombre un peu, le temps qu’on mette un terme à la saison. C’était une conversati­on de football entre deux personnes qui ont déjà joué. Il voulait savoir quelles étaient mes impression­s sur la ville et le club.

« C’était une conversati­on très positive et détendue. On n’est pas allé très en profondeur. Il a un job difficile à faire parce qu’il doit parler à tout le monde et s’entourer. Il faut lui donner du temps. »

Disons que la fiche de 2-4-1 de Cabrera dans les sept matchs de MLS qu’il a dirigés ne milite pas tellement en sa faveur, surtout que cinq de ces sept rencontres étaient à domicile.

RISQUE

L’entraîneur est revenu sur le contexte dans lequel il est arrivé en ville, à la fin d’août.

« C’était une situation très risquée, personne ne me connaissai­t ici. Pour moi, c’était une occasion d’apprendre à connaître le club, de me familiaris­er avec un nouvel environnem­ent et de leur montrer quel genre d’entraîneur j’étais.

« Je crois que ça en valait le coup même si on n’avait pas remporté le Championna­t canadien. »

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PHOTO AGENCE QMI, DOMINICK GRAVEL Wilmer Cabrera n’a dirigé que neuf matchs de l’Impact cette saison, soit deux du Championna­t canadien et sept de la MLS.
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