Rendez-vous médical raté à cause des manifestants
La femme subit des traitements pour des douleurs chroniques
Une femme souffrant de douleurs chroniques est restée prisonnière de son taxi adapté plusieurs heures en raison de la manifestation du groupe Extinction Rebellion, sur le pont Jacques-Cartier, mardi.
« Oui, c’est important l’environnement, mais il ne faut pas que ça se fasse au détriment de la santé d’êtres humains qui vivent des difficultés dans leur quotidien », a déploré Jacynthe Bergeron, la fille de la femme en question.
« Je suis désolée, mais il faut être un demeuré congénital [pour dire] que ce n’est pas un geste violent, et que ça n’a pas d’impact sur les gens autres que de rester pris dans le trafic », a-t-elle ajouté hier au micro de l’animateur Benoît Dutrizac, sur QUB radio.
REBROUSSER CHEMIN
La mère de Mme Bergeron est partie de la RiveSud en transport adapté, mardi, pour se rendre à un rendez-vous médical à Montréal.
En raison des embouteillages monstres sur le pont, elle a dû rebrousser chemin après être restée quelque quatre heures dans les embouteillages.
Elle n’a donc pas pu recevoir, comme prévu, son traitement pour des douleurs chroniques au dos.
« Ma mère va mieux, parce qu’elle a eu son traitement hier [mercredi], mais ça lui a fait deux déplacements quand même, dont un totalement inutile », plaide Mme Bergeron.
Elle ajoute qu’à son retour à la maison, mardi, sa mère a dû se mettre au lit, parce qu’elle était « trop en douleur ».
« Elle avait de la difficulté à s’endurer, parce qu’elle est restée dans une position statique pendant trop longtemps. Ça aggrave son état », a précisé Mme Bergeron.
Celle qui assure apporter sa contribution à l’environnement — notamment en utilisant le train de banlieue pour se rendre au boulot tous les matins — a tenu à lancer un message à Extinction Rebellion Québec et aux personnalités publiques qui appuient le groupe.
« Ils ne peuvent pas agir en toute impunité, comme ça, et aggraver l’état de santé de personnes vulnérables. […] Et ça ne nous rallie pas à la cause. Il faut toujours vérifier si ce qu’on fait n’entraîne pas un préjudice à quelqu’un. Je pense qu’ils doivent retourner faire leurs devoirs », a déclaré Jacynthe Bergeron, qui juge que le groupe ou ses membres devraient être mis à l’amende pour ce geste.