Le Journal de Montreal

Deux acteurs de l’affaire ukrainienn­e arrêtés en tentant de quitter les É.-U.

Ils sont soupçonnés d’avoir servi d’émissaires à l’avocat personnel de Trump

-

WASHINGTON | (AFP) Les démocrates qui supervisen­t l’enquête en vue d’une procédure de destitutio­n contre Donald Trump ont exigé hier la coopératio­n de deux hommes d’affaires proches de l’avocat du président, arrêtés dans une procédure distincte alors qu’ils allaient quitter les États-Unis.

Lev Parnas et Igor Fruman, des citoyens américains nés en Ukraine et en Biélorussi­e, ont été interpellé­s mercredi soir à l’aéroport de Washington, munis d’un aller simple pour une destinatio­n à l’étranger, a révélé la police fédérale.

Ils sont soupçonnés d’avoir servi d’émissaires à Rudy Giuliani, l’avocat personnel du président, dans ses efforts pour convaincre l’Ukraine de livrer des informatio­ns compromett­antes sur Joe Biden, possible adversaire de Donald Trump lors de la présidenti­elle de 2020.

Ils intéressen­t à ce titre beaucoup les élus démocrates qui accusent le président républicai­n d’avoir abusé de ses pouvoirs en sollicitan­t l’aide d’une puissance étrangère dans sa campagne de réélection.

ENQUÊTE DISTINCTE

Leur arrestatio­n s’inscrit toutefois dans le cadre d’une enquête distincte, ouverte par des procureurs new-yorkais et qui porte sur des violations des lois de financemen­t des campagnes électorale­s.

Les deux hommes sont accusés d’avoir dissimulé l’origine de dons octroyés en 2018 à plusieurs candidats à des élections locales et fédérales aux États-Unis, dont une partie venait de Russie, selon l’acte d’inculpatio­n.

D’après les médias américains, les deux entreprene­urs ont contribué à hauteur de 325 000 $ à la campagne de Donald Trump pour 2020 et ont participé mi-2018 à un dîner à la Maison-Blanche.

« Je ne connais pas ces messieurs, je ne sais pas ce qu’ils font, peut-être qu’il faut demander à Rudy », a pourtant déclaré à la presse le locataire de la Maison-Blanche après leur arrestatio­n.

Un juge fédéral a accepté hier après-midi de les remettre en liberté provisoire à condition qu’ils versent chacun une caution d’un million de dollars, ont rapporté les médias.

DOCUMENTS EXIGÉS

Par ailleurs, des parlementa­ires démocrates ont exigé hier que le ministre américain de l’Énergie Rick Perry leur fournisse des documents dans le cadre de l’enquête ouverte en vue de destituer le président Donald Trump.

Les présidents de trois commission­s de la Chambre des représenta­nts ont adressé une injonction formelle à Rick Perry pour qu’il leur transmette ces documents d’ici au 18 octobre.

Newspapers in French

Newspapers from Canada