Les pédiatres dénoncent l’inaction sur l’obésité chez les jeunes
AGENCE QMI | Les pédiatres du Québec ont profité de la Journée mondiale de lutte contre l’obésité, hier, pour interpeller le premier ministre du Québec, François Legault, l’invitant à prendre les grands moyens afin d’endiguer le phénomène.
Dans une lettre envoyée au chef caquiste, l’Association des pédiatres du Québec parle d’une « épidémie ».
Citant des données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et de Statistique Canada, les pédiatres soulignent que 10 % des enfants et des adolescents au Québec souffrent d’obésité.
Il s’agit d’une statistique alarmante, surtout lorsqu’on sait qu’un autre pourcentage de 30 % des jeunes présentent de l’embonpoint. « On veut que le gouvernement Legault s’engage à traiter ces enfants malades comme n’importe quelle maladie au Québec. […] On vient de basculer dans le déclin de l’espérance de vie chez nos jeunes, mondialement, mais au SAMEDI 12 OCTOBRE 2019 Québec aussi. On a juste 16 % des chances d’atteindre nos objectifs de traitement à court et moyen terme », a insisté la Dre Julie St-Pierre, l’une des signataires, en entrevue vendredi à LCN.
LES BOISSONS SUCRÉES
Afin de contrer ce problème de santé publique, le gouvernement Legault est entre autres appelé à instaurer une taxe sur les boissons sucrées.
« Nous croyons en effet que cette mesure freinerait la surconsommation de ces boissons qui est directement liée à l’obésité, en plus de contribuer au financement du traitement de cette maladie », croient les quelque 221 pédiatres qui cosignent la lettre.
Ils espèrent aussi que le gouvernement Legault investisse davantage dans la prévention auprès des jeunes touchés par ce fléau, notamment en misant sur des « équipes multidisciplinaires en première et en deuxième ligne ».