Le Journal de Montreal

Le syndicat des infirmière­s est « en furie »

- HÉLOÏSE ARCHAMBAUL­T

Le syndicat de l’infirmière suspendue ne décolère pas contre la décision d’imposer une journée de suspension, et exige qu’elle soit retirée.

« C’est

[ajouter] l’insulte à l’injure. J’étais en furie », réagit Nancy

Bédard, présidente de la Fédération interprofe­ssionnelle de la Santé

(FIQ).

«On leur tape dessus parce qu’ils ne sont pas capables de tout faire, il y a toujours bien des limites ! » dit-elle.

IMPORTANCE DES RATIOS

Selon Mme Bédard, la suspension de l’infirmière de Salaberry-de-Valleyfiel­d est un parfait exemple illustrant l’importance d’imposer des ratios clairs dans le réseau de la santé.

« Si les employeurs veulent réprimande­r les profession­nels en soins dans un été de canicule où il manque des gens, (…) je vais lancer un mot d’ordre, et on n’acceptera plus de temps supplément­aire obligatoir­e », dit-elle.

« C’est très sérieux, mon élastique est en train de casser. Ils n’aimeront pas ce qui va se passer », dit la présidente.

D’ailleurs, la présidente de la FIQ déplore la déresponsa­bilisation des gestionnai­res dans le réseau.

« Vous avez des obligation­s comme gestionnai­res, dit-elle. Les profession­nels et les patients paient pour les mauvaises mesures administra­tives. »

« Tant que la ministre [Danielle McCann] ne comprendra pas, ne légiférera pas, les employeurs vont faire n’importe quoi. »

PÉTITION EN SOUTIEN

De son côté, la présidente locale de la Fédération (Montérégie-Ouest) dit avoir tout tenté pour faire annuler cette suspension auprès de la direction.

« Si l’employeur n’est pas capable d’assurer la présence du personnel requis, il ne peut pas remettre la faute sur un employé », dit Francine Savoie.

D’ailleurs, le syndicat fait circuler une pétition en soutien à l’infirmière suspendue le 4 octobre dernier.

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NANCY BÉDARD Présidente FIQ

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